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Pour devenir un joueur de poker Zen : Apprenez à Respirer !

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Un bon joueur de poker est un joueur qui est capable de garder son sang-froid en toutes circonstances, même quand la pression monte. Mais comment réussir à afficher une « poker face » alors que vous êtes sous le coup de fortes émotions ?

Une des clés de la réussite est d'apprendre à mieux gérer votre stress grâce à votre respiration. Les techniques de méditation et de respiration abdominale vont ainsi être vos meilleures alliées pour devenir un as du poker.

Vous en doutez ? Vous avez tort ! Plusieurs pros sont de grands adeptes de la méditation : ElkY la pratique tous les jours et surtout avant chaque session ou tournoi en live, tout comme d'autres grands joueurs professionnels tels que Faraz Jaka.


Pourquoi pratiquer la méditation ?

La méditation ne va pas seulement atténuer votre sensibilité au stress. Elle va surtout changer votre rapport au monde et à la vie, tout en améliorant vos performances.

Les bienfaits de la méditation, attestés scientifiquement, sont multiples :

Capacité de concentration

Une pratique régulière de la méditation va agir de façon significative sur vos facultés à rester concentré sur de longues périodes. En effet, les études montrent que les connexions neuronales vont augmenter dans les zones du cerveau qui gèrent la maîtrise des impulsions et la résistance aux distractions extérieures.

Mémoire
Martin Jacobson zen
Martin Jacobson a su utiliser la méditation pour devenir Champion du Monde.

La mémoire à court terme, celle qui vous permet de jongler avec différentes informations mémorisées rapidement, se développe après seulement 15 jours de pratique (à raison de 10 minutes quotidienne).

Réactivité

La prise de décision et la capacité à réagir sont nettement plus rapides. Vous devenez nettement plus alerte. C'est pour cela que certains joueurs de poker pros n'hésitent pas à méditer pendant les pauses des tournois.

Gestion du stress

La méditation vous aide à vous recentrer et à ne pas vous laisser submerger par vos émotions. Vous prenez le temps de regarder ce que vous éprouvez puis vous le laisser passer. Vous apprenez à vous libérer de ce qui est inutile et de ce qui vous encombre. Idéal pour lutter contre le tilt au poker !

Le bien-être quelque soit la taille des enjeux

La méditation vous conduit sur le long terme au détachement. Vous allez vous recentrer sur vos priorités et sur l'instant présent.
Certains réussissent même à développer une qualité fabuleuse qui s'appelle l'équanimité. Concrètement, cela signifie que vous accueillez d'une humeur égale tout ce qui peut vous arriver en bien ou en mal. Une vertu très utile au poker !


Comment pratiquer la méditation ?

Bonne nouvelle : il n'y a pas d'âge requis pour commencer à méditer. Votre cerveau a la capacité d'évoluer tout au long de votre vie : c'est ce que l'on appelle la plasticité cérébrale. Comme n'importe quel muscle, il est donc possible de l'entraîner et de développer ses capacités en pratiquant des exercices simples.

Il existe une littérature assez abondante concernant la méditation. Pour débuter, un des ouvrages de références reste « Méditer jour après jour » du psychiatre Christophe André.

Voici comment pratiquer sa méthode pour commencer avec une méditation facile :

respiration abdominale
Une bonne respiration permet d'ouvrir son corps à de nouvelles sensations.

1) Asseyez-vous confortablement dans un endroit au calme. Vous pouvez vous installer sur une chaise, tout simplement, ou vous asseoir en tailleur sur un tapis de sol. Au début, ne vous prenez pas trop la tête sur votre posture. Fermez les yeux ou gardez-les mis-clos.

2) Concentrez-vous sur votre souffle. Il n'y a pas besoin de chercher à respirer d'une manière particulière. Basculer en respiration profonde vous sera utile par la suite, mais au départ ne cherchez rien de particulier. Sentez l'air frais qui entre dans vos narines et dans votre gorge ; puis l'air plus chaud qui vous traverse quand vous expirez. Restez un moment sur cette sensation.

3) Ressentez ensuite les effets de votre respiration dans tous votre corps. Vous sentez votre poitrine qui se soulève, et tout votre corps vivre au rythme de votre souffle.

4) Parcourez mentalement chaque zone de votre corps. Soyez simplement là, en pleine conscience.

5) Progressivement, accueillez les sons qui vous entourent. Peu importe qu'ils soient ou non agréables. Distinguez-les et recevez-les dans toute leur diversité.

Pendant l'exercice, vous allez parfois perdre le fil car des pensées vont vous assaillir. C'est tout à fait normal. Ne culpabilisez pas. Dès que vous réalisez que votre esprit s'égare, souriez intérieurement et revenez à votre souffle.

Après avoir ainsi médité, l'exercice n'est pas terminé. Pendant la journée, il faudra revenir plusieurs fois à votre souffle pour être à nouveau en pleine conscience et présent à ce que vous faites.

Dans l'idéal, il faut pratiquer 3 séances de méditation d'au moins 5 minutes par jour, et ce 365 jours par an.

Pour aller plus loin, vous pouvez écouter le CD de Christophe André qu'un internaute a partagé sur YouTube.

A écouter aussi : Suivre sa respiration


Sur le même sujet, vous pouvez aussi vous procurer le livre Poker No Stress.


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Améliorer ses performances grâce à la santé holistique et la nutrition Lauren Kling mise sur l'hypnothérapie

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Poker et billard : Histoires croisées

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Dans l'imaginaire collectif, ces deux jeux sont associés aux lieux de « perdition » tels que les bars et les endroits enfumés. Mais au-delà des stéréotypes faciles, il y a beaucoup de joueurs qui pratiquent ou ont pratiqué les deux disciplines. Dont l'ancienne légende Amarillo Slim.

Parmi les représentantes de la gent féminine, il y a par exemple l'allemande de 29 ans Natalie Hof, qui jouait au billard pour de l'argent avant de s'intéresser au poker.

Une route également suivie par son collègue anglais Chris Moorman, d'un an plus vieux. L'auteur du « Moorman book of poker » a essayé avec succès le bridge et le billard dans les années où il suivait une formation en économie à l'Université.

En France, on connaît notamment Nicolas Dervaux pour être un très bon joueur de billard.

Une question de stratégie

Il y a aussi ceux qui comme Gustavo Adrian Zito ont décidé de raccrocher les gants pour se rapprocher du poker professionnel après avoir eu de beaux succès au billard.

Gustavo Zito joueur de poker et de billard.
Gustavo Zito

« Le Texas Hold'em est très proche du billard – expliquait le champion de 44 ans originaire d'Argentine dans une interview à Pokerlistings.
Vous devez bien étudier votre adversaire et attendre le bon moment pour frapper. »

Dans les deux disciplines, selon Zito, les joueurs qui réussissent à se rendre impénétrables aux yeux de leurs adversaires ont une longueur d'avance. Et il sait de quoi il parle : au billard, Zito a été quatre fois champion du monde dans la spécialité « 5 quilles » qui se joue sur une table sans trous.

Amarillo Slim Preston : Une passion de jeunesse

Même Amarillo "Slim" Preston (1928-2012) dans son jeune âge s'est consacré au billard (en plus du basket-ball et de l'athlétisme). Sa passion du billard, en particulier, est née à une époque où Preston fréquentait la Peabody Academy, une institution où il avait été inscrit par sa mère Pearl afin de se préparer aux études universitaires.

Mais après deux années à Peabody, le jeune joueur est retourné vivre avec son père Thomas Preston senior à Amarillo, où il a commencé à fréquenter de plus en plus souvent la salle de billard du quartier mexicain.

Les parents d'Amarillo étaient divorcés mais étaient pourtant sur la même longueur d'onde quand il s'agissait de détester ses nouvelles fréquentations dans le monde du jeu.

A 16 ans, Preston a commencé à gagner de l'argent en tant que joueur. Il a attiré l'attention de deux criminels locaux qui lui ont proposé une tournée lucrative à travers les salles à la recherche de pigeons à plumer au billard. Les deux voyous ont tenu parole : la gloire et la bankroll d'Amarillo ont encore augmenté.

Les opposés s'attirent

L'amitié d'Amarillo et de Minnesota Fats remonte au milieu des années 40. A côté se son corpulent collègue, Thomas Austin Preston avait l'air encore plus maigre : c'est pour cela qu'on le surnomme « slim ».

Amarillo Slim Preston
Amarillo Slim Preston

La figure de Minnesota Fats aurait inspiré le roman de Walter Travis « The Hustler » (pas selon Travis cependant) et le film du même nom avec Paul Newman et réalisé par Robert Rossen (titre français : « L'Arnaqueur ») Dans le film de 1961, Minnesota Fats est joué par Jackie Gleason.

L'Écolier modèle brûle les étapes

Pour en revenir à Amarillo, son implication au billard ne l'empêche pas d'obtenir des notes brillantes à l'école.

Le jeune homme a ensuite saisi l'opportunité offerte par la Marine américaine aux garçons qui avaient une bonne moyenne pour obtenir son diplôme par anticipation et s'enrôler plus tôt.

Devenu plus tard sous-officier à Portland, dans l'Oregon, il a encore l'occasion de jouer au billard et de s'exercer au poker au Criterion Club.

En 1947, à l'âge de 19 ans, Amarillo a terminé son service militaire. Sur le chemin du retour à la maison, il a participé à des parties de poker très lucratives qui lui ont permis de gagner plus de 100 000 dollars.

Du billard pour distraire les troupes

En l'espace de trois mois, Amarillo a dépensé tout l'argent gagné pour aider financièrement ses parents, acheter des chevaux et des cadeaux pour les filles qu'ils courtisait. Après avoir fait son temps dans la Marine, en 1948 Preston décide de s'enrôler dans l'armée. Comme il le raconte dans son autobiographie « Amarillo Slim in a world of fat people » (Amarillo le maigre dans un monde plein de gens gras), il aurait refusé de faire une carrière au FBI à cause du manque de morale au sein du  Federal Bureau of Investigation.

Amarillo Slim a ensuite été envoyé en Allemagne : pendant cette période, ses compétences au billard ont été remarquées par un colonel qui l'invite à organiser des spectacles pour distraire les troupes.

Ensuite, il est placé dans une division spéciale de l'armée dédiée au divertissement des militaires à laquelle appartenaient des artistes tels que Bob Hope. En Allemagne, Preston saisit l'occasion de se faire de l'argent grâce à la vente illégale de cigarettes, de carburant et de médicaments.

Plus de place pour le billard

Après son retour, Amarillo a fondé une famille aux Etats-Unis. Il est engagé dans une autre tournée dans le pays en tant que « gambler » au billard. A l'arrivée de sa deuxième fille Rebecca, il décide cependant de mettre de côté cette passion pour se concentrer uniquement sur le poker et sur les paris.

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Ken Doherty : le champion de snooker qui a stoppé le crime

(par Dirk Oetzmann, 20/05/15)

Ken Doherty
Ken Doherty, légende irlandaise.

Ken Doherty est une légende en Irlande. Lorsqu’il est rentré au pays avec le trophée de Champion du monde de snooker en 1997, plus de 20 000 personnes l’attendaient à l’aéroport.

D’habitude, on ne voit ce genre de comité d’accueil que pour les grandes équipes de football.

Cela fait quelques années que Doherty touche un peu au poker, il suffit de jeter un oeil à son profil sur Hendon Mob pour s’en rendre compte, mais s’il était récemment présent à l’Irish Open 2015, c'était pour jouer au billard, pas au poker.

Nous l’avons rencontré pour évoquer avec lui son retour au top dans le snooker, les points communs entre le poker et le snooker, et la raison pour laquelle le téléphone du commissariat central de Dublin est resté muet pendant trois heures un jour de 1997.

Il y a un tournoi de billard organisé en parallèle de l’Irish Open, le gagnant aura l’honneur de jouer contre toi. Comment t’es-tu retrouvé là ?

Je travaille depuis longtemps avec PaddyPower pour le snooker, pour l’Irish Open et même le Winter Festival.

J’ai participé à une opération similaire l’année dernière, mais j’ai perdu en rentrant la blanche et la noire à la fois.

Alors cette année, je prends les choses très au sérieux ! (rires)

Manifestement. Tu as quelques bons résultats sur Hendon Mob, mais ils datent un peu. Est-ce que tu joues toujours au poker ?

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Doherty aime tous les tapis verts.

Je n’ai pas participé à un tournoi live depuis un certain temps. J’ai déjà atteint une place payée lors de l’Irish Open, et j’ai aussi été dans les deux dernières tables dans un tournoi du WPT ici à Dublin. C’est plutôt pas mal.

Je ne joue pas autant qu’à une époque, mais c’est tout simplement une question d’emploi du temps. Il y a tellement de tournois de snooker. Je n’ai plus le temps !

Là, je suis rentré de Chine il y a deux jours et les qualifications pour les Championnats du monde approchent à grands pas.

Je passe tout mon temps autour d’un autre type de table, snooker plutôt que poker...

Tu as perdu du terrain au classement mondial du snooker ces dernières années, est-ce que tu envisages toujours de faire ton retour dans le top 16 ?

Plus que jamais ! Chaque année, ça devient de plus en plus difficile, mais peu importe.

J’aime toujours autant le jeu, je déteste perdre et j’ai l’esprit de compétition. Je m’entraîne autant que possible.

J’y mets toujours tout mon cœur. Parfois cela ne suffit pas, surtout avec l’âge, mais j’aime toujours autant la compétition.

Tant que j’ai cette passion, cet appétit, je continuerai à jouer. Quand j’aurai perdu cela, il sera temps de raccrocher les queues, et qui sait, peut-être que je me mettrai au poker.

La légende veut que la police de Dublin n’ait jamais été aussi tranquille que pendant ta finale aux Championnats du monde de snooker en 1997. C’est vrai ?

Dublin
Ken Doherty aura ramené la paix à Dublin pendant 3 heures.

C’est tout à fait vrai !

Quand je suis arrivé avec le trophée, il y avait une grande réception à la Mansion House, la résidence du Maire de Dublin. J’y ai croisé le chef de la police, qui m’a raconté cette anecdote :

“Pendant que tu jouais, entre 19h et 22h, on n’a pas eu un seul coup de fil au commissariat. La réceptionniste a même commencer à paniquer en pensant qu’il y avait un problème étant donné que d’habitude on n’a pas 3 minutes sans un coup de téléphone. C’est là que le technicien nous a dit que tout le monde était devant le snooker, parce que Doherty est en finale.”

Puis il a ajouté : “Ken, j’aimerais que tu sois à la télé plus souvent, mon boulot serait beaucoup plus simple.” (il éclate de rire)

Donc j’ai arrêté le crime, vous y croyez vous ?

Quelle histoire ! Est-ce que certaines qualités de joueurs de snooker sont utiles au poker ?

C’est évident, oui ! Il y a de nombreux points communs : la patience, la concentration, la confiance aussi.

Au snooker comme au poker, il faut parfois savoir être passif, et parfois agressif.

Je pense que c’est pour toutes ces raisons que de nombreux joueurs de snooker aiment jouer au poker.

Les deux sont très stratégiques et au poker aussi on est souvent en face à face. C’est fascinant.

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A quand un "biathlon" poker / snooker ?

Oui, notamment Ronnie O’Sullivan, Steve Davis…

... Jimmy White, Mark Williams, Stephen Hendry, Matthew Stevens, John Higgins, Stephen Maguire. Ils aiment tous le poker.

Parfois, sur le circuit, on sort les cartes et on se fait une partie. C’est toujours très sympa.

Peut-être qu’il est temps pour un tournoi combiné de snooker et de poker !

Mais oui ! Je pense que ça fonctionnerait très bien, je suis absolument pour !

(Ken Doherty a perdu la partie de billard 2-0. Après avoir quasiment nettoyé la table lors du premier tour, à l’exception de la noire, son challenger a réussi à tout rentrer d’un seul coup. Doherty a ensuite raté une boule rouge compliquée, son adversaire en a ensuite profité pour tout rentrer et empocher 500 €)



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Au-delà des clichés : Une étude sur le Joueur Positif

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Et si pour une fois, on abordait les jeux d’argent sous un angle totalement différent ? Pourquoi ne pas valoriser ses bons côtés au lieu de stigmatiser uniquement ses côtés négatifs, voire néfastes ?

Finie la traditionnelle approche basée sur le bâton, celle qui diabolise l’addiction aux jeux d’argent et cherche à détourner de la « descente aux Enfers » en décortiquant le comportement et le psychisme des joueurs à risque. Place à l’approche type carotte, qui analyse le jeu responsable des joueurs positifs pour y dénicher les comportements dont il faudrait s’inspirer pour jouer en toute sérénité.

Cette nouvelle vision des jeux d’argent est due à l’équipe de recherche de Mark Griffiths et Richard Wood. Grâce à leur étude « Understanding Positive Play: An Exploration of Playing Experiences and Responsible Gambling Practices » (voir aussi), on appréhende mieux les comportements, attitudes et motivations de joueurs classiques qui ne présentent aucun risque face aux jeux d’argent.

Intéressons-nous à cette étude et à ses conclusions, pour mieux comprendre cette notion de joueur positif et de jeu responsable, et surtout tenter de comprendre pourquoi ces notions vont devenir rapidement incontournables.
En effet, cette analyse marque une avancée dans la lutte contre l’addiction aux jeux d’argent et annonce une nouvelle approche, peut-être bien plus efficace...

Le concept de joueur positif

Commençons donc par (re)préciser quelques notions.

(Source : http://www.stop-jeu.ch/jeux-d-argent-jeu-excessif/differents-types-de-joueurs115)

Éliminons d’emblée le non-joueur qui n’a aucun souci comportemental lié aux jeux d’argent. Éliminons également le groupe des joueurs excessifs qui regroupe deux catégories : le joueur à risque, dont le comportement de jeu va entraîner un certain nombre de conséquences négatives, aussi bien financières, que familiales, professionnelles, sociales et/ou psychologiques et le joueur pathologique, qui rencontre de sévères difficultés à contrôler son comportement de jeu, car celui-ci devient une préoccupation constante qui envahit son quotidien et débouche souvent sur des troubles émotionnels graves.

Cette étude s’intéresse au joueur normal qui n’a pas de problème avec les jeux d’argent, même s’il joue souvent et/ou régulièrement. C’est justement parce qu’il arrive à toujours jouer de manière récréative que ce nom et cette notion de joueur positif se sont imposés. Ce joueur a un comportement, des attitudes et des motivations différentes (de celles d’un joueur à risque ou excessif) face au jeu, car « il pratique un jeu responsable associé à des expériences positives ».

Les résultats de l'étude

Le Jeu Responsable (JR) englobe des pratiques et des règles conçues pour prévenir et réduire les éventuels dangers associés aux jeux d’argent (gambling) ; ces règles et pratiques se basent souvent sur des actions destinées à promouvoir la protection et la prise de conscience du joueur et sur l’accès à une aide ou à un traitement efficace. Il s’agit dans la plupart des cas de simple bon sens mais dont les joueurs à risque semblent curieusement dépourvus.

Richard Wood
Richard Wood, chercheur en jeu responsable.

Cette étude menée sur 2 semaines fin 2014, a analysé les réponses de 1797 volontaires du Royaume-Uni, tous amateurs de loto (ils ne sont donc pas du tout représentatifs de la population britannique), répartis comme suit : 51,4 % d’hommes et 49,6 % de femmes, âgé(e)s de 17 à 88 ans (âge moyen 47 ans).
L’étude a permis d’identifier 209 joueurs comme potentiellement à problème (grâce au questionnaire LIE/BET). L’objectif était de partager les expériences de jeu positif et les stratégies utilisées pour que le gambling reste ludique et sans problème.

Ces amateurs de loto jouent aussi régulièrement à d’autres jeux d’argent : cartes à gratter (65,5 %), paris sportifs (32,7 %), jeux électroniques (28,5 %), bingo (20,8 %), jeux de cartes type casinos (14,9 %) et autres jeux de table de casino (13,5 %). Ces jeux sont pratiqués le plus souvent via Internet (65,5 %) et dans les magasins locaux (37,4 %), contre seulement 1,3 % dans un vrai casino. La possibilité de remporter un gros lot ou un prix modeste motive respectivement 96 % et 91,4 % des joueurs positifs. Ils sont 95,5 % à ne consacrer qu’une faible proportion de leurs loisirs aux jeux d’argent.

Sur Internet, la majorité des joueurs affirme avoir utilisé une ou plusieurs stratégies pour ne pas dépenser trop/plus que prévu, la plus courante étant de se fixer une limite de dépense avant de commencer à jouer (90,2 %), suivie par la détermination du montant acceptable des pertes (66 %) et la limitation du temps de jeu (52,8 %).

Dans les établissements de jeu en dur, la stratégie la plus populaire est d’emporter une somme donnée en liquide (46,1%) puis de ne pas emporter sa CB (34,8 %). Il est intéressant de noter que pour ces joueurs positifs, le respect des limites fixées n’est ni plus facile ni plus difficile sur Internet que dans des établissements en dur.

Par ailleurs, ces joueurs positifs peuvent encore être séparés en deux groupes, les Casual Dreamers (Rêveurs désinvoltes) et les Responsible Thrill Seekers (Amateurs de sensations fortes responsables). Les premiers correspondent à 63 % des participants, d’âge moyen 49 ans, pour qui une expérience de jeu plaisante passe par un gros gain, mais sont moins enclins à diversifier leurs types de jeux ou à appliquer une stratégie de JR. Les seconds regroupent 28 % des participants, d’âge moyen 41 ans, jouant plus fréquemment que les précédents et recherchant relaxation, excitation, amusement, socialisation, lutte contre un état dépressif ou une contrariété. Ils sont plus enclins à appliquer des stratégies de JR pour limiter les pertes.

Mark Griffiths
Mark Griffiths, professeur et directeur de recherches sur le jeu à l'Université de Nottingham Trent.

Quelles sont les composantes du jeu positif ?

Cette étude permet de commencer à définir le Jeu Responsable à partir des pratiques mises en œuvre spontanément par ses adeptes (il est intéressant de noter qu’à peine 40 % des joueurs interrogés connaissaient le terme Jeu Responsable).

Les grandes différences entre joueurs positifs et joueurs à risque qui ressortent de cette étude sont donc :

1) Les raisons invoquées pour jouer : les premier se focalisent sur les loisirs (jouer pour le fun, s’amuser et/ou tenter la chance pour éventuellement gagner) alors que les joueurs à problème cherchent à fuir un état d’esprit négatif (énervement, état dépressif, ennui ou contrariété).

2) Les coûts du gambling : alors que les premiers n’évoquent aucun problème financier ou relationnel, la seconde catégorie avoue avoir eu à faire face à une perte financière importante et à des difficultés relationnelles et émotionnelles personnelles.

3) Le contrôle : les joueurs normaux sont capables de résister aux pulsions de jeu, contrairement à la seconde catégorie. De même, seuls les joueurs positifs semblent capables d’abstinence, d’avoir recours à de l’aide ou d’entamer une autre activité ludique pour garder un contrôle total sur leurs actes.

Les bienfaits du jeu responsable

Les spécialistes du domaine en ont donc conclu que le Jeu Responsable :

1) Encourage les joueurs à avoir un niveau de jeu qui n’a pas d’impact sur leur vie quotidienne. Pour cela, il faut donc que les joueurs comprennent les jeux qu’ils pratiquent et la nature de leur comportement ludique.

Jeu responsable : pour que le jeu reste un jeu.
La diffusion de messages positifs est aussi importante.

Cela est possible grâce à des informations sur la façon dont les problèmes peuvent survenir et prendre de l’ampleur, mais aussi grâce à un feedback sur leur propre manière de jouer. Il faut donc que les joueurs aient accès à des outils qui leur permettent de prendre des décisions en connaissance de cause (quand jouer, quand s’arrêter, combien miser) et de respecter leurs objectifs.

Bien qu’Internet soit souvent vu comme une cause du développement de l’addiction aux jeux d’argent, cette étude tend à prouver le contraire. En effet, grâce aux outils de gestion de jeu mis à la disposition des amateurs sur les différents sites, le Net occupe une grande place (sinon la plus grande) dans le développement du jeu responsable ; ceci grâce à la mise à disposition d’informations détaillées et de services d’aide, de tests d’auto-diagnostic, de suivi du comportement et de feedback, de prévisions de dépenses, de limitations des durées de jeu, de messages d’alerte ou encore de vidéos pédagogiques.

2) Aide les joueurs, quels qu’ils soient, à éviter des expériences de jeu déplaisantes, grâce aux outils d’aide à la compréhension mentionnés plus haut. Car les expériences déplaisantes, même si elles ne signent pas forcément l’apparition d’un problème d’addiction, sont toujours accompagnées de conséquences négatives immédiates, comme par exemple une grosse perte financière ponctuelle ou le réflexe de vouloir se refaire...

Conclusion

La recherche sur le Jeu Responsable est donc importante pour plusieurs raisons, car le JR concerne TOUS les joueurs, pas seulement ceux à risque.

La diffusion de messages sur le jeu positif est aussi importante que celle de messages cherchant à détourner/dégoûter les joueurs de leur activité favorite, et certainement mieux assimilée par notre inconscient !

Le Jeu Responsable aide à mieux appréhender ce qu’est un jeu sain, pour pouvoir continuer à se faire plaisir tout en agissant en amont au lieu de punir, plutôt que de chercher uniquement à soigner le jeu problématique une fois qu’il est installé.

Enfin le Jeu Responsable détaille des stratégie concrètes de joueurs positifs, facilement applicables aux jeux d’argent... Et pourquoi pas à la vie quotidienne pour devenir un citoyen/consommateur positif ?



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Apprendre à gagner sa vie : les 8 grandes leçons d'un père joueur de poker

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Être père n'apprend pas que sur la vie, mais donne également des leçons importantes pour le joueur de poker. Témoignage et conseils d'un père et joueur.

Dans mon enfance, je ne possédais pas grand chose.

Je me sentais pauvre. J'ai été élevé avec un état d'esprit de privation. L'argent ne poussait pas sur les arbres. Mes parents se sont assurés que j'avais bien compris cela.

Mais lorsque je suis devenu parent à mon tour, je me suis rebellé contre cette éducation. Je me suis assuré que mon fils ne manquait de rien. Mon seul souci a été de ne pas élever un enfant gâté.

Je n'ai pas vu venir le coup. Et il m'a mis au tapis. Je n'ai pas appris à mon fils de 14 ans à faire preuve d'indépendance.

Il y a un mois, il m'a demandé de le dépanner en lui avançant de l'argent pour aller au club de sport. J'ai refusé.

Je lui ai expliqué qu'à l'avenir, il gagnerait son propre argent. Que je ne lui assurerai plus d'aide financière. Que je ne m'occuperai plus de lui.

Il s'agit là de la première leçon que doivent tirer les pères et les joueurs de poker sur les finances personnelles.

1. Apprendre à gagner sa vie

J'enseigne à mon fils que s'il désire acheter quelque chose dont il a besoin, alors il doit gagner l'argent qui lui servira à l'acquérir.

Un joueur de poker
Vous voulez devenir joueur de poker ? Au boulot.

La valeur du travail m'a été inculquée dès mon plus jeune âge. Mais je n'avais pas fait de même avec les miens... jusqu'ici.

« Travailler dur » est tout aussi important au poker. Si on parle de gagner de l'argent exclusivement en jouant au poker, alors, plus on joue et plus on gagne.

Alors, foncez et au travail ! La fortune suivra.

Envie de devenir un joueur ? Alors au boulot !

2. Se fixer des objectifs

Je parle régulièrement avec mon fils de son avenir. A 14 ans, l'idée la plus terrifiante est de ne pas savoir quoi faire plus tard. Je lui ai rappelé qu'il m'a fallu 35 ans pour comprendre tout cela.

Nous avons débattu pour déterminer ce que signifie « avoir assez d'argent ». Lorsque j'étais plus jeune, je savais que je voulais être millionnaire. C'est une histoire que j'ai transmise à mon fils. Cependant, je n'ai pas besoin d'être millionnaire pour être libre financièrement.

Tout ce dont j'ai besoin est de créer suffisamment de revenus de placement pour couvrir mes dépenses et j'ai atteint ce but. Combien cela représente-t-il ? Faites vos comptes.

Les joueurs de poker devraient toujours avoir un plan. De combien d'argent ont-ils besoin ? Pourquoi ? Comment ont-ils prévu de le dépenser ? Comment font-ils pour savoir qu'ils vont gagner ? Comment savent-ils quand il est temps de se retirer ?

Vous avez un plan ?

3. Ne pas dépenser plus que ce que l'on gagne

Mon fils a été élevé à l'ère du « Achetez maintenant, payez plus tard ».

« Papa, est-ce que je peux commander des Points FIFA et te rembourser une fois que j'aurais nettoyé la maison ? »

Tirelire
L'importance de savoir adapter ses dépenses à ses finances est valable pour tout.

Cette manière de penser se retrouve à tout bout de champ au poker et dans la moindre stratégie personnelle.

L'autre jour, je discutais avec mon collègue : on préparait notre déplacement pour Unibet Brighton. Il m'a annoncé qu'un autre joueur se joindrait à nous, alors que nous ne le connaissions pas très bien. Quelques jours auparavant, ce joueur avait refait surface dans le jeu en quémandant un prêt. Attention danger !

Une fois que mon fils s'est fixé ses propres objectifs financiers, il peut commencer à économiser l'argent nécessaire à leur réalisation. Je ne tiens pas à ce qu'il prenne l'habitude de tout acheter à crédit. Ce n'est pas de la sagesse ; c'est de la paresse.

Les joueurs de poker doivent être capables d'adapter le montant de leurs paris à l'état de leurs finances. Ne pas maîtriser cela, c'est échouer. Point final.

Certes, c'est l'ego qui empêche essentiellement de faire marche arrière, mais il y a plus : c'est aussi une question de « manque de respect » financier.

4. Économiser ou « se payer d'abord »

Mon fils possède un compte que l'on a appelé le « compte des 10 % ». Lorsqu'il fait le ménage dans ma maison, je le paye 20 £.

Il me confie ensuite 2 £ et me demande de les verser sur ce compte, qui contient actuellement plus de 100 £. S'il continue ainsi tout au long de sa vie, sans rien faire de plus, alors il atteindra tous ses objectifs financiers.

Je lui ai appris que, dès qu'il est rémunéré, c'est la première chose qu'il devrait faire : mettre 10 % du gain de côté. Alors, et alors seulement, on peut jeter un œil à ce qu'il reste : c'est son argent quotidien et celui de ses dépenses somptuaires. C'est ça, se payer d'abord.

Lee Davy
Une bonne gestion passe par des automatismes.

Les joueurs de poker vont à la faillite. Les joueurs de poker ne se retirent du jeu que lorsqu'ils voient qu'ils vont faire faillite. Ils sont pléthore à avoir oublié de se payer d'abord.

Je ne parle pas d'un dîner de luxe chez Nobu ou d'une voiture de sport que l'on pilotera tous les trente-six du mois. Je parle de mettre de l'argent de côté, chaque mois, de manière à pouvoir s'autoriser une certaine liberté financière.

Ne pas laisser l'ego prendre le dessus.

5. Mettre en œuvre des automatismes

Dépenser de l'argent est devenu trop facile. Mais il est bien plus difficile de le gérer.

Certains d'entre nous manient des espèces sonnantes et trébuchantes. D'autres ont des comptes en banque. D'autres encore utilisent de la crypto-monnaie. Et certains d'entre nous ne possèdent que leur compte de poker en ligne.

J'apprends à mon fils à automatiser le versement de son argent sur des comptes pré-existants. Je pense que les joueurs de poker devraient faire de même.

1. Investir 10 %,

2. Lister les objectifs à atteindre ou les explorations à mener,

3. Payer ses impôts et taxes,

4. Rendre service.

Alors, et alors seulement, vous regardez ce qu'il vous reste, vous dépensez, vous vivez votre vie et vous jouez au poker avec des enjeux raisonnables.

6. Bonnes dettes contre créances irrécouvrables

Dans l'ouvrage financier classique Père riche, père pauvre de Robert Kiyosaki, celui-ci explique la différence entre une « bonne dette » et une « mauvaise dette ». J'ai inculqué ces leçons à mon fils.

Père riche père pauvre

Pour cela, j'ai dû lui apprendre la différence entre un actif et un passif et le convaincre d'acheter des immobilisations plutôt que des obligations.

Je serais d'accord de contracter des dettes pour acquérir des biens, si tout est bien planifié. Le crédit pour financer et améliorer ses études constitue un bon exemple. Si faire des études correspond à l'un des objectifs que vous vous êtes fixés dans la vie, alors cette décision sera judicieuse.

Mais l'achat d'une voiture de sport représente une dette, un handicap. Tout comme l'achat d'une paire de chaussures Gucci.

Il en est de même au poker. Les joueurs de poker se servent souvent de l'excuse de la « bonne dette » pour jouer à des jeux qui dépassent largement leurs possibilités financières. Pour se protéger de tout raisonnement partial, il faut solliciter l'avis d'un ami fiable et respectable. Une personne dont vous respectez les paroles et la manière de jouer.

Alors seulement, il sera envisageable de contracter des dettes de jeu. Donc, en tant que joueur de poker, posez-vous la question : êtes-vous un atout ou un boulet ? (Disposez-vous de liquidités ou avez-vous des dettes ?) Une fois de plus, une aide extérieure vous sera sans doute nécessaire pour y répondre !

Tout ce qui brille... n'est pas un atout !

7. Gestion des risques

J'apprends à mon fils à équilibrer les risques financiers. Je ne tiens pas à ce qu'il devienne trop passif ou trop agressif. Ses 10 % d'investissement constituent un bon exemple de dilution du risque.

Je lui explique la différence entre avoir tous ses œufs dans un même panier ou avoir de nombreux paniers pleins d'œufs en or.

On voit cela fréquemment au poker. Dans une récente interview donnée au London Real Liv Boeree a librement évoqué les faibles pourcentages de parts d'eux-mêmes que les très gros joueurs conservent lors des plus grands tournois.

Liv Boeree
Ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Et donner.

Les joueurs sont également bien connus pour faire des échanges de parts (faire du swap) - une autre manière géniale de diluer le risque.

8. Rendre service

J'ai toujours désiré faire des dons à des moins nantis que moi. Cependant, le temps venu, ma situation personnelle ne me l’a pas permis.

J'en ai parlé à mon fils. Et j'aimerais qu'il agisse autrement. Quant à moi, j'ai décidé de faire une promesse de don à hauteur de 1 %. Chaque année, je reverse donc 1 % de mes gains aux associations caritatives. Mon cumul atteint désormais 4 %.

Il y a quelque chose de spécial dans le fait d'aider les autres : cela apporte de la chaleur. Je suis persuadé que l'univers me le rendra. Et lorsqu'il s'agit de donner aux autres, le poker se classe parmi les jeux/sports les plus actifs.

Les œuvres de charité, comme Raising for Effective Giving (REG), The Charity Series of Poker (CSOP) et One Drop ne sont que quelques associations parmi tant d'autres qui permettent aux joueurs de poker de transférer des millions de dollars des tapis verts vers leurs mains... généreuses.

Inspirons-nous de Liv.

Et pourtant, nous avons à peine effleuré la surface ! Il y a des centaines de milliers de joueurs de poker dans le monde. La dernière situation financière publiée par REG faisait état de plus de 200 membres.

En tant qu'humains, il est toujours possible de faire plus pour aider les autres et j'inculque depuis toujours cette valeur primordiale à mon enfant. Car celle-ci ne fait que sous-tendre chacun des sept points clés formulés précédemment.



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Etude de Main : Scott Seiver vs Andrew Robl

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La main que nous avons choisie aujourd'hui montre encore une fois tout ce qui peut séparer les pros des simples passionnés. Il s'agit d'un coup disputé au Super High Roller Bowl Cash Game qui s'est tenu à l'Aria de Las Vegas l'été dernier.

Cette session de poker disputée sur 3 jours avec différents profils de joueurs aura produit plusieurs des coups de poker les plus spectaculaires de l'année, dont cette intrigante bataille de grands esprits entre Scott Seiver et Andrew Robl.

Du Flop à la River

Les joueurs à cette table qui nous intéresse sont un véritable who's who du poker à hauts enjeux : Sam Trickett, Doug Polk, Andrew Robl, Patrik Antonius, Dan Colman et donc Scott Seiver.

Les blindes sont à 400$/800$ mais les tapis sont énormes. Nos protagonistes ont 710 000$ (Seiver) et 1,6 million (Robl) en face d'eux, ce qui équivaut à... 887 grosses blindes effectives !

Polks jette ses cartes en premier de parole, et Robl relance à 2 500$. Derrière lui, Antonius sur-relance à 8 500$. Dan Colman se couche, et Seiver trouve     au bouton.

Seiver 4-bet à 24 000$, et Trickett et Paul Newey abandonnent leurs blindes. Robl paye, et Antonius s'échappe du sandwich en jetant ses cartes.

Nous avons donc deux joueurs actifs dans cette main, et 59 100$ au pot au moment d'aller voir le flop :      

Robl et Seiver checkent tous les deux. Le pot ne bouge donc pas. La turn est le  

Robl checke encore, et Seiver mise à présent 38 000$. Robl suit assez rapidement, portant le pot à 135 100$.
La river est le  

Robl checke une troisième fois. Seiver réfléchit, et décide de checker en retour. Robl montre alors     et gagne avec double paire.
Seiver ne montre pas sa main mais dévoile à son adversaire qu'il avait deux paires lui aussi.

Vous pouvez voir et revivre l'intégralité du coup dans la vidéo ci-dessous :

Analyse

Cette main peut sembler moins spectaculaire que la plupart des mains dont nous avons déjà discuté dans cette série, et le pot n'était également pas si incroyablement haut, 135 000$. Mais ce duel a livré un certain nombre d'éléments intéressants et instructifs.

Robl relançant avec A-K pré-flop est quelque chose d'assez évident, vu qu'il a la meilleure main ici la plupart du temps.
Antonius recevait jusque là beaucoup de mauvaises cartes. Il essaya de faire un move avec K-9 assortis, mais Seiver au bouton n'allait pas le laisser faire.

Son A-J n'a rien de spécial, mais à une table de 7 joueurs avec un certain nombre de joueurs larges-agressifs, c'est une main définitivement trop forte pour être jetée - surtout avec l'avantage de la position pour le reste du coup.

Andrew Robl
Andrew Robl

La relance à 24 000$ est plutôt large, mais cela lui donne l'initiative et plus d'information à propos des mains de ses adversaires.

Un 5-bet ?

Lorsque les deux blindes abandonnent le coup, l'action revient à Robl. Il possède certes A-K, mais en tant que l'un des meilleurs joueurs de cash games du monde, il sait qu'il ne devrait pas surestimer ses cartes.

Il joue hors de position, et les stacks sont immenses. Imaginez-juste ce qu'il se passerait s'il faisait encore une relance (5-bet ici). Toutes les mains moins bonnes se coucheraient, et s'il obtenait un call ou une nouvelle relance en retour, il y a des chances pour qu'il soit alors dominé.

Robl décide donc juste de payer, ce qui lui donne d'ailleurs un autre avantage. Il peut à présent jouer le top de son éventail pour suivre; et il peut gagner à la fois contre des bluffs et contre des mains plus faibles - ce qui est exactement le cas ici.

Difficile de faire mieux

Robl touche le flop de plutôt belle manière, difficile de faire mieux ici. Il bat toutes les mains en dehors des as, des rois et des 8.

Il s'en tient à son plan et checke, essayant de faire miser Seiver sur ses bluffs et mains plus faibles.

Le problème de Robl dans cette main cependant, est que Seiver la joue à la perfection. Il checke en retour au flop, sachant qu'il ne peut être que loin devant ou loin derrière.
Une mise n'aurait que peu de sens, vu que les mains qui le paieraient seraient des mains qui le battent probablement.

Seiver décide donc de jouer prudemment face au fort éventail de Robl. Il opte pour un contrôle du pot vu que sa main n'est de toute façon pas assez bonne pour tirer trois cartouches.

Ça se complique

Le valet à la turn ne change pas grand chose pour Robl. Sa main est probablement toujours la meilleure, et il tire maintenant pour la couleur max. De plus il n'y a virtuellement aucune main plus faible qui peut le payer.

Robl checke à nouveau. De manière compréhensible, Seiver mise puisqu'il semble que sa main se soit grandement améliorée. Au moins il peut à présent battre A-Q, et il pourrait obtenir de l'argent de la part d'un tirage trèfles.

Scott Seiver
Un call qui retient l'attention de Seiver.

Vu que Seiver n'a pas de trèfle, il serait probablement content de gagner la main à ce stade, plutôt que peut-être perdre face à une paire de 9 dont celui de trèfle.

Le call de Robl attire sans doute l'attention de Seiver, puisque cela restreint son éventail. Il semble maintenant que Robl a une main forte telle qu'un brelan ou un gros tirage couleur.

K Q serait une possibilité ; ceci dit il semble improbable que Robl ait payé un 4-bet avec une telle main pré-flop.

Brique de chez brique

Le 4 à la river est une brique complète, et Robl checke encore. S'il avait su ce que Seiver jouait, il aurait bien sûr pris l'initiative de miser.

Mais de la manière dont les choses sont, il espère que Seiver veuille bluffer - peut-être avec une main avec un trèfle, qui aurait essayé de voler le pot à la turn.

Mais Seiver ne tombe pas dans ce piège, et décide plutôt de checker rapidement derrière.

De nombreux joueurs de plus faible niveau auraient misé avec leur double paire dans cette situation, parce qu'ils auraient manqué à quel point l'éventail de Robl apparaît vraiment fort ici, et le fait que A-Q était raisonnablement la seule main qu'ils pouvaient en fait battre.

Conclusion

Voici du poker au plus haut niveau qui soit.

La façon dont Robl et Seiver ont joué cette main, permet facilement de voir pourquoi.

Mais seuls quelques joueurs sont capables de jouer des mains à un tel degré de perfection sur une longue période de temps. Et Robl et Seiver semblent bien être de ceux-là.



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Les joueurs de poker dans les émissions de télé-réalité

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Jetons aujourd'hui un œil aux émissions de téléréalité auxquelles ont participé des joueurs de poker, ayant pu permettre de développer la perception du poker en tant que sport et que carrière.

Vous pensez peut-être : « Qu’est-ce que j’en ai à faire de la téléréalité ? » Vous avez raison. Mais ce qui nous importe, c’est la notoriété qu’ont acquis ces joueurs de poker dans les médias.

Le fait que des joueurs de poker participent à ces émissions aux côtés de célébrités est une forme de reconnaissance pour le poker. Que ce soit sur une île déserte ou dans une maison truffée de caméras et de micros, cela contribue à changer son image.

Même les émissions auxquelles participent des "anonymes" offrent au poker une vitrine qui montre que celui-ci peut être un métier comme un autre.

Voici donc quelques émissions auxquelles ont participé des joueurs de poker :

Tout le monde aime Survivor

Survivor est l’une des émissions de téléréalité les plus populaires aux États-Unis et dans beaucoup d’autres pays (on la connaît en France sous le nom de Koh-Lanta). Elle en est à sa 32e saison.

La joueuse de poker Anna Khait y a participé, elle qui joue pour PokerTube et est très connue des joueurs américains en particulier.

Fatima Moreira de Melo dans Suvivor
Fatima Moreira de Melo s'est montrée aussi redoutable en survie que cartes en mains.

Bien connu de ceux qui suivent les WSOP et le PCA, Garrett Adelstein était l’un des 18 participants de la 28e édition de Survivor, bien qu’il ne soit resté que six jours.

Et si ces deux-là ne vous suffisent pas, quid de Jean-Robert Bellande et de ses 2 150 000 $ de gains en tournois ?

N’oublions pas non plus Leo Margets, joueuse talentueuse qu’on a l’honneur de lire souvent sur PokerListings, qui a participé à la version espagnole de l’émission, Supervivientes même si elle ne s’est pas imposé.

C’est Fatima Moreira de Melo qui s’est le plus illustrée dans Survivor : l’ambassadrice de PokerStars et ancienne joueuse de hockey sur gazon a remporté la version néerlandaise de l’émission, Expeditie Robinson, en 2012. En tant qu’athlète de haut niveau et que joueuse de poker redoutable, Fatima avait évidemment un avantage net sur les autres dans les épreuves qui demandaient détermination et finesse.

Pour l'anecdote, deux autres célèbres joueurs de poker participaient à cette émission cette année-là : les frères Christophe et Matthias De Meulder, dont la tactique n'aura pas payé jusqu'à la fin.

Mendicuti et Gaetani, des joueurs en cuisine

Lors de la troisième saison de la version espagnole de Masterchef, Victor Mendicuti faisait partie des 16 grands chefs en herbe.

Assez connu en Espagne, il a remporté plus de 100 000 dollars. Malheureusement pour lui, il a été éliminé en sixième position.

Vanessa Rousso Big Brother
La Franco-Américaine Vanessa Rousso dans Big Brother.

Giovanni Gaetani, qui s’est récemment illustré lors du WPT Venise, a pour sa part participé à la dernière édition de la version italienne de Masterchef.

Dans une interview après son élimination, il estime que l’expérience a été positive, tout en ne cachant pas que « le jury a souvent été méchant avec lui » et qu’il y avait « des scènes coupées dans lesquelles un membre du jury le maltraite ».

« Le montage fait partie du jeu », estime Gaetani, tout en déplorant que la production « choisisse de le faire passer pour le méchant ».

Jared Bobkin dans Hells Kitchen, Rousso dans Big Brother

Il est peut-être encore moins connu que les joueurs cités précédemment, mais Jared Bobkin répète souvent qu’il n’est pas qu’un chef, mais aussi un joueur de poker. Une vitrine appréciable, d’autant qu’il a participé à l’une des plus grandes émissions de cuisine aux États-Unis, Hells Kitchen, dans laquelle Gordon Ramsay est toujours prêt à hurler sur quelqu’un.

À noter également la participation de Vanessa Rousso au Big Brother américain. En terminant troisième en 2015, elle a prouvé que ses compétences stratégiques acquises au poker peuvent aussi être utiles dans d’autres contextes.

N'oublions pas enfin la présence de la joueuse belge Gaëlle Garcia Diaz dans l'émission mi-soap mi-reality show, Hollywood Girls.

Maria Ho, la polyvalence

On a pris l’habitude de voir Maria Ho avec un micro dans les mains, mais on en oublie souvent qu’il n’y a pas si longtemps, elle l’utilisait pour chanter. En effet, Maria Ho a participé à la troisième édition d’American Idol (A la recherche de la nouvelle star), bien qu’elle ne soit pas parvenue à passer le stade des auditions. Elle a aussi fait partie du panel de l’émission Anderson Cooper 360.

Amazing Race : Maria Ho et Tiffany Michelle
Tiffany Michelle et Maria Ho ont beaucoup couru dans Amazing Race.

En 2009, Maria Ho et Tiffany Michelle, elle aussi joueuse de poker, ont participé à la 15e édition de The Amazing Race, une émission de téléréalité dans laquelle onze équipes de deux font le tour du monde à coup de défis mentaux et physiques. Elles ont terminé sixièmes.

Au siècle dernier : Villa Medusa

L’ambassadeur danois de PokerStars Theo Jørgensen a participé en 1999 à l’émission de téléréalité Villa Medusa. Il s’agissait de suivre un groupe devant survivre sans argent dans une villa du sud de l’Europe.

Le petit succès de Villa Medusa ne fait pas partie des meilleurs souvenirs de Theo. Si vous lui en parlez pendant une partie de poker, cela pourrait bien le faire tilter.

Jacob, champion incontesté de Jeopardy

Pour conclure en beauté, évoquons Alex Jacob, un joueur de poker professionnel américain dont les gains en tournois dépassent les 2 600 000 $.

Plus grand champion de Jeopardy en 2015, Alex a remporté 150 000 $ en sept émissions et a réussi à se qualifier pour le « Tournoi des champions 2015 », qu’il a aussi remporté pour la somme de 250 000 $. Il ne s’agit certes pas d’une émission de téléréalité, mais du jeu télévisé le plus connu de l’histoire.



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Etude de Main : McCormick fait jouer sa folie (et son ivresse)

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Peu de joueurs de poker peuvent se targuer d’avoir autant de fans que de personnes qui les détestent. C’est le cas de l’amateur écossais Martin McCormick.

McCormick s’est qualifié pour le Main Event du PCA en début d’année grâce à un satellite à 27$. Un peu plus tard, il se retrouvait donc en table télévisée lors des Jours 4 et 5, en compagnie de certains des meilleurs.

Sa tchatche outrageante lui aura conféré beaucoup de fans, mais aussi pas mal d’ennemis.
Mais ce qui fut le plus impressionnant, est avec quel courage il a joué.

Cette semaine nous avons donc choisi de jeter un œil à un bluff incroyable qui lui aura instantanément fait connaître la célébrité au sein de la communauté du poker.

Du Flop à la River

Dans cette main, nous en sommes au stade le plus crucial de ce tournoi principal du PCA 2016 donc. Il reste 23 joueurs (sur 928) et tout le monde est assuré de repartir avec au moins 27 860$.
Et à présent, le premier prix de 728 000$ semble à portée.

Les blindes sont à 12 000/24 000/2 000, et McCormick est le premier à parler avec un tapis de 639 000 jetons (26 BB).

Il relance à 52 000. L’action est couchée jusqu’au pro chevronné Toby Lewis (718 000 jetons / 30BB) au bouton, qui suit.
Les blindes se couchent et nous avons 158 000 jetons au pot. Les tapis effectifs sont de 587 000 jetons.

Le flop :      

McCormick mise 60 000, et Lewis paie à nouveau. Il y a à présent 258 000 dans le pot, avec des stacks effectifs de 527 000.
La turn est le  

McCormick et Lewis s’échangent quelques mots. Le premier raconte notamment qu’il est « bourré et écossais. » Et aussi que Lewis ne peut avoir une paire de rois « parce que c’est ce que j’ai. »

McCormick mise 75 000 et Lewis suit encore. Le pot fait maintenant 408 000, tandis que les tapis sont descendus à quelques 452 000.
La river est la  

McCormick réfléchit durant quelques secondes, et part à tapis pour ses 452 000, plongeant Lewis dans la réflexion. Il lui faut en fait 4 minutes pour prendre sa décision.
Durant tout ce temps, McCormick n'arrête pas de lui dure qu'il ne ment pas, et qu'il lui montrera d'ailleurs sa main dans tous les cas.

Lewis finit par décider de se coucher, sans montrer sa main.
Comme il l'avait promis, McCormick montre lui la sienne, mais ce n'est pas une paire de rois. C'est    
Ce que beaucoup appelleraient "total air", rien, nada.

Vous pouvez revivre ce coup en vidéo :

Analyse

McCormick a risqué sa vie dans le tournoi sur cette main. Alors s'agissait-il d'un bluff brillant en triple-barrel, ou plutôt juste d'un coup de folie ?

Pré-flop, McCormick effectue une relance plutôt large en premier de parole. A-3 est une main souvent dominée si elle trouve de la résistance.

Martin McCormick
Brillant ou fou ?

D'un autre côté, elle semble plus forte que ce à quoi elle ressemble vu qu'il est le premier à parler.
Un fait que l'Ecossais pourrait utiliser à son avantage lors des prochains tours dans cette main.

Le call de Lewis au flop semble vouloir dire qu'il a une bonne main, bien que pas forcément excellente. K-J, Q-T ou même T-9 sont des mains raisonnables pour que Lewis s'engage dans le coup.

Le pro peut aussi penser qu'il est en mesure de dominer son adversaire amateur dans le jeu à un certain moment, même s'il ne touche rien au flop.

McCormick doit miser

Le flop K Q 4 touche l'éventail de chacun des deux joueurs. McCormick doit bien sûr effectuer une mise de continuation. Il a représenté un gros éventail en relançant en premier de parole, qui inclut A-K, A-Q, ou même K-K ou Q-Q. Il doit donc miser dans 100% des cas ici.

Lorsque Lewis paie, il devient clair qu'il possède quelque chose. Des mains pré-flop possibles telles que 7-7 se coucheraient certainement ici, vu qu'elles seraient loin derrière l'éventail de McCormick.

Toby Lewis
Un visage qui en dit long.

Cela rend le move de McCormick à la turn encore plus intéressant. Le T est plus ou moins une brique. Cette carte ne change pas grand chose au tableau, sauf pour une main telle que A J qui aurait amélioré pour une quinte.

Il semble toujours que Lewis ait quelque chose sur ce tableau, mais il sera rarement très fort ici. Il y a beaucoup de mains dans son éventail qui peuvent facilement payer au flop, mais qui n'iront pas jusqu'au bout et l'abattage.

Parmi ces mains, on trouve par exemple un roi faible, une paire avec un gros pique, un tirage par le ventre et tous les floats.

Avant que McCormick ne tire sa prochaine cartouche, il prend beaucoup de temps. Il essaie en fait de décider s'il est prêt à aller jusqu'au bout à la river.
Tout ce qu'il a n'est qu'un tirage ventral, pour une main qui serait toujours bien loin du jeu max.

Aucune chance qu'il double-floate

Quand Lewis paie à nouveau, McCormick sait qu'il ne va pas se débarrasser du joueur anglais facilement. Il n'y a aucune chance pour que celui-ci fasse un double-floating. Cela n'aurait aucun sens.

Martin McCormick
Que peut-il avoir ?

La Q à la river est une bonne carte étant donné qu'il est à peu près sûr que Lewis aurait sur-relancé avec les rois ou les dames pré-flop. L'Ecossais en revanche, a toujours ces deux mains dans son éventail.

Il se ressaisit rapidement et fait all-in, poursuivant le plan qu'il avait élaboré à la turn. Si la river avait été un autre pique, McCormick aurait pu appuyer sèchement sur la pédale de frein à la place.

Pas eu l'information dont il avait besoin

Du point de vue de Lewis, son adversaire peut avoir plusieurs mains fortes incluant des couleurs et des full. La seule chose sur laquelle nous pouvons spéculer, est la main de Lewis pour qu'il doive réfléchir quatre minutes avant de se décider à la coucher.

La raison principale du fold est peut-être qu'il ne s'attendait pas à ce qu'un amateur réalise un tel bluff énorme.

Le scénario le plus probable est un roi dans la main de Lewis. Il a bien réussi à interagir avec McCormick, mais n'aura pas vraiment réussi à obtenir l'information dont il avait besoin.

Au bout du compte, il ne voulait probablement pas prendre la mauvaise décision, et perdre quasiment tout son stack (vu qu'il ne couvrait son adversaire que de 4 blindes voire un peu moins).

Conclusion

Martin McCormick a risqué sa vie dans le tournoi et s'est trouvé récompensé en gonflant son tapis de 33%.

Pour la petite histoire, bien que cette main soit désormais devenue un classique, McCormick aura gagné la bataille mais c'est Lewis qui aura gagné la guerre.
McCormick aura fini 11è pour un prix de 51 260$, son premier gain dans un tournoi live. Lewis aura pour sa part terminé 4è pour 267 340$.
C'est le Canadien Mike Watson qui aura remporté le tournoi.



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Le poker, c’est la meilleure école de la vie

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Jouer au poker pour en vivre n'a absolument rien de mal. Juste un peu de honte, vu qu'avec vos incroyables compétences, vous pourriez faire tellement plus.

Je crois personnellement fermement en la notion « d’école de la vie ».

Mes enfants sont constamment en alerte, ouverts sur ce qui les entoure pour apprendre tout ce qu’ils peuvent en contexte.

Ma fille a trois ans et mon fils neuf mois. Quelle source d’inspiration de les voir apprendre et grandir chaque jour et à chaque instant !

Gavés plutôt qu’éduqués

Quand les enfants grandissent, nous les confions au système éducatif.

Ils apprennent le nom des rivières de France, les capitales d’Europe, mais pas à chercher eux-mêmes les informations ni à les traiter de manière objective.

On les gave.

Ils acquièrent des compétences sociales et de communication dans la cour, sans aucune aide.

Le biais en faveur des faits est tellement fort qu’on en néglige totalement les perceptions.

Poissons
Cesser d'apprendre vous piège dans la masse.

C’est comme ça que les enfants arrêtent d’apprendre la vie.

Plus malins que la moyenne

J’aime penser que les joueurs de poker ont un niveau de perception supérieur à un individu lambda, notamment grâce aux heures d’entraînement passées à la table. En fait, j’en suis même convaincu. Et probablement grâce à un niveau intellectuel plus élevé.

Mais quiconque n’utilise pas suffisamment ses qualités innées ne pourra jamais se sortir de la masse des zombies et n’ira nulle part.

C’est la même chose au poker. Un joueur qui pense avoir tout appris finira par s’endormir à la table.

Oh, on peut gagner en mode autopilote, oui. Mais les résultats en souffrent forcément à long ou moyen terme. Et au bout d’un moment, le niveau n’est plus suffisant pour gagner de l’argent.

À l’inverse, visualisez un joueur comme Phil Ivey, le regard toujours en mouvement, passant instantanément d’un joueur à l’autre pour recueillir le plus d’informations possible.

Risques et récompenses, chance et talent

Le poker est une extraordinaire école de la vie.

Il permet d’appréhender le concept de risque et de récompense. Des concepts essentiels dans notre vie quotidienne.

Attendre que le feu passe au vert ou traverser en courant entre les voitures ? Dessert ou pas ?

Joueur de poker qui reflechit
Le poker vous fait réfléchir.

Le poker permet également d’apprendre à faire la différence entre la chance et le talent. La plupart des gens sont incapables de se rendre compte que la chance joue un énorme rôle dans leur succès, voire en soit l’ingrédient principal. Ils pensent que tout est question de travail. L’illusion devient peu à peu réalité.

À l’inverse, beaucoup abandonnent en pensant ne pas avoir les qualités nécessaires pour réussir alors qu’ils ont simplement manqué de chance.

Du gâchis

Le poker vous apprend à être honnête avec vous-même. Beaucoup de gens ont tendance à se voir très différemment de la perception qu’a d’eux le reste du monde.

Grâce au poker, on apprend à distinguer les bonnes personnes de mauvaises. On apprend très rapidement à évaluer les gens et les risques qu’ils présentent.

On apprend aussi à évaluer les propositions et les opportunités d’investissement.

Dommage que les joueurs de poker ne soient pas les bienvenus dans le monde des affaires, ils pourraient y faire des choses extraordinaires.

La vraie question, c’est de savoir si vous préférez continuer à étudier le poker ou mettre vos compétences au service du « monde réel ».

Mais en tout cas, il n’y a rien de mal à jouer au poker pour gagner sa vie.

C’est juste un peu dommage, étant donné ce que vous pourriez faire avec une telle intelligence, une telle conscience de vous-même et une telle compréhension d’autrui.



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Leo Margets fait le point sur la situation du poker

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La meilleure joueuse de poker espagnole, Leo Margets, partage aujourd’hui son point de vue sur la situation du poker.

Dans mon dernier article (voir seconde partie), j’évoquais la ludification du poker, cette évolution qui devrait bénéficier aux nouveaux joueurs, ainsi que la disparition en parallèle des avantages aux habitués, et le potentiel du poker en tant que divertissement.

Nous devrions tous être capables de voir les bons côtés de cette évolution, mais y a-t-il un revers de la médaille ?
Au niveau professionnel, il est difficile de durer, et ce pour plusieurs raisons :

Le niveau global est plus relevé : les moins bons joueurs actuels sont meilleurs que les bons joueurs de 2010. Le niveau moyen a considérablement augmenté. La disponibilité des informations est incomparable et les "écoles" de poker se multiplient.

C’est un cercle vicieux : plus le niveau augmente, plus il devient rentable d’être coach plutôt que joueur... Ce qui contribue à élever le niveau global. En 2011, on regrettait de ne pas s’être mis au poker en 2006. Aujourd’hui, 2010 nous semble être un âge d’or.

C’est parce que le poker est en pleine mutation. Je l’ai toujours dit : ce qui fait la magie du poker, c’est qu’il évolue constamment et que les joueurs ne peuvent donc jamais se reposer sur leurs lauriers. Tout peut changer très vite. Aujourd’hui, le futur du poker est assez flou.

Une époque difficile

Il devient de plus en plus difficile d’imaginer un futur de joueur professionnel, à la fois à cause de la pression fiscale et de problèmes de liquidité. Tout cela limite le nombre de joueurs résidant en France, en Espagne ou en Italie, où le volume de jeu est donc bas. Là encore, c’est un cercle vicieux : il devient donc inévitable que lorsqu’ils atteignent un certain niveau, les joueurs souhaitent sortir du .fr et profiter des .com... et s’en aillent.

Ceux qui le peuvent s’exilent donc, et les autres galèrent, puisqu’ils doivent payer des impôts considérables qui font que le poker est à peine rentable.
Il est toujours rentable économiquement pour les "crushers", mais tant que le poker n’est pas reconnu comme une profession (ce qui demande que le poker soit reconnu comme un sport et non un jeu de hasard), il s’agit de payer des impôts sans aucune contrepartie professionnelle et sans pouvoir déduire ses frais de ses bénéfices.

Leo Margets PS
"Aurons-nous enfin une vraie vision du futur dans quelques années ?"

Les marchés régulés, s’ils garantissent la fiabilité des opérateurs, sont en train de gâcher le potentiel énorme du poker parce qu’ils ne le distinguent pas des autres jeux de casino. Or le poker est spécial.

Jusque là, les professionnels ou les joueurs ayant du potentiel pouvaient se replier sur le .com, mais aujourd’hui les marchés ouverts souffrent également en raison des changements de politique du plus grand opérateur du marché.

Pourtant, il reste évidemment beaucoup d’argent dans le poker : les tournois restent très attractifs pour les joueurs, notamment les nouveaux, et ceux qui survivent au grind online (qui est selon moi le train de vie le plus difficile, tant sur le plan de la variance qu’au niveau des horaires) peuvent aussi gagner baeucoup.

Le poker live

Et puis il y a le poker live, qui lui ne semble pas subir la crise de son petit frère. De nombreux joueurs choisissent de privilégier le live, où le niveau a toujours été inférieur. Dans une bonne partie, les BB/heure compensent le rake.

Certains reviennent donc aux casinos, d’autres continuent de lutter et de tenter de s’adapter. Et d’autres abandonnent tout simplement le poker pour trouver d’autres moyen d’assurer leur futur.

Dans les prochaines années, nous verrons comment évolue la situation. L’écosystème aura-t-il récupéré ? Ou bien n’aurons-nous toujours aucune vision du futur ? Nous souviendrons-nous de 2015 avec regret, comme d’une année ou nous pouvions encore gagner de l’argent dans le poker, même si c’était difficile ? Ce qui est certain, c’est qu’il y a tellement de paramètres à prendre en compte pour l’avenir du poker en ligne que je n’oserais pas faire de pronostic.

En tant que joueurs de poker, nous avons l’habitude de gérer des informations incomplètes et de prendre les meilleures décisions possibles selon les données dont nous disposons à un moment donné. Aujourd’hui, il faut le faire à plus grande échelle que jamais.

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La "Ludification" : le futur du poker

(12/02/16)

Leo Margets joue au poker mobile
Leo Margets

Leo Margets revient pour nous sur l’évolution constante du poker. Avons-nous oublié que l’objectif premier d’un jeu... est de s’amuser ?

Leo Margets : Lorsque j’ai commencé le poker en 2007, je l’ai fait parce qu’il demandait énormément de talent et de compétences, pas pour "m’amuser". Je n’ai jamais beaucoup aimé les jeux de société, je ne sais même pas en quoi consiste WoW et je n’ai jamais téléchargé Candy Crush.

Si le poker a éveillé ma curiosité, ce n’est pas parce que je l’ai vu comme une manière de m’amuser, mais comme un sport passionnant qui titillait mon esprit de compétition. L’aspect lucratif a évidemment eu une influence sur mon implication, mais c’est d’abord le côté compétitif qui m’a attirée. Ce qui m’amuse, c’est de tenter de devenir la meilleure, pas le jeu en lui-même.

Suite aux nombreux changements que subit le poker depuis quelque temps, j’ai remis en question mon approche du poker. Je me suis toujours considérée comme quelqu’un d’ouvert, qui essaye toujours d’avoir une vision globale des choses et de comprendre mon point de vue peut être biaisé... Et pourtant je n’avais jamais pu faire cela avec le poker. J’ai toujours pensé que, peu importe qu’ils gagnent ou qu’ils perdent, les joueurs sont principalement motivés par la volonté de devenir toujours meilleurs et de développer leurs compétences.

« Le poker en ligne n'a plus rien d'un jeu »

Peu à peu, sans qu’on s’en rende compte, le poker a perdu son côté ludique. Je l’ai vécu de l’intérieur. Le poker en ligne, notamment, n’a plus rien d’un jeu : il s’agit de prises de décisions ultra-rapides, d’un festival de clics à un rythme infernal, et le tout dans le seul but de gagner énormément d’argent.

Fatima De Melo et Leo Margets
"Le poker doit rester un jeu."

La plupart de mes amis qui ont débuté dans le poker récemment ne le voit que comme un moyen de générer de l’argent, une marchandise à exploiter. Et cela ne vient pas que des professionnels, mais aussi des salles de poker. À force de promouvoir les professionnels, de créer des programmes de fidélité, de mettre en avant leur niveau de sécurité et disponibilité, et évidemment les gains possibles, en a-t-on oublié que le poker est un jeu ?

Or c’est négliger la réalité : le plus souvent, les joueurs ne gagnent pas d’argent. Quand on y pense, c’est donc assez incompréhensible qu’on ait choisi de vendre le poker comme un moyen de gagner de l’argent, alors que 90% des joueurs en sortent perdants.

Nous serions-nous trompés de message ?

D’autant plus quand on voit que le poker est légèrement sur le déclin. J’en suis donc à me demander si on a donc passé tout ce temps à ignorer la possibilité de faire du poker un phénomène mondial énorme, à condition de le "vendre" autrement. Le fait est que nos avons sous-estimé, pour ne pas dire négligé, les motivations intrinsèques liées à l’essence même du poker pour nous concentrer sur l’argent.

« Les joueurs ne veulent pas spécialement devenir le nouveau Moneymaker »

Alors que le poker lui-même nous enseigne qu’on ne doit pas dépendre de ce qu’on ne contrôle pas, l’industrie du poker s’est laissée porter par le boum post-Moneymaker. C’était un pur hasard, que le secteur a su exploiter parfaitement. Mais aujourd’hui le boum est derrière nous, et nous devons nous focaliser sur ce que nous pouvons contrôler : le poker est un jeu qui attire les joueurs depuis des dizaines d’années, des joueurs qui ne veulent pas spécialement devenir « le nouveau Moneymaker », mais simplement s’amuser.

Leo Margets
"La ludification est plus nécessaire que jamais."

Il est peut-être temps d’accepter que le poker coûte de l’argent à la grande majorité des joueurs, et qu’il faut désormais mettre en avant l’essence du jeu. Après tout, les gens sont prêts à dépenser de l’argent pour s’amuser : on paye bien 20 € pour aller au ciné en couple, alors pourquoi pas pour jouer au poker ? Continuer à vendre le poker comme une activité "rentable" dessert le poker. Et l’industrie semble être en train de s’en rendre compte.

La ludification, ou gamification, c’est le futur. Évidemment, ce changement de cap est un pari risqué.

Mais la ludification s’impose progressivement depuis quelques années. Alors qu’est-ce que c’est au juste, la ludification ? Eh bien il s’agit de l’utilisation de techniques et éléments propres aux jeux dans des domaines qui ne s’y prêtent a priori pas forcément, comme l’école, l’entreprise, la publicité ou la santé.

Et grâce à la ludification, ces activités, produits ou services paraissent plus attractifs et amusants. Dans un secteur comme le nôtre, qui a jusque-là tout fait pour s’éloigner du concept de jeu, la ludification est plus nécessaire que jamais.

« L'environnement est en train de changer »

Personnellement, j’ai du mal à admettre que le poker comme je l’imagine est en train de disparaître. Comme je l’ai déjà dit plus haut, je vois le poker de manière totalement différente, comme une source de motivation. Depuis mes débuts, je vois des gens gagner leur vie en jouant au poker. Cela m’a motivée à continuer au lieu de me décourager.

Ce n’est pas la fin du poker professionnel, mais l’environnement est en train de changer. Les salles de poker sont en train de changer leur stratégie et mettent en avant le côté ludique du poker. Et cela demande du boulot, tant nous avons négligé cet aspect-là. Il faut promouvoir des valeurs comme l’interaction sociale, l’accessibilité et le divertissement. L’inévitable boum du streaming sur Twitch et la multiplication des partenariats avec des stars du sports ouvrent la voie.  

L’objectif est de faire que le poker soit amusant pour tous les joueurs, dont ceux qui ne gagneront jamais un seul centime. Cela implique des conditions moins favorables pour les professionnels, mais après tout le poker a toujours été basé sur la capacité à s’adapter...



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Ike Eisenhower : Une vie entre poker, politique et stratégie militaire

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Peu de gens savent qu'Eisenhower excellait aussi aux jeux de cartes, et surtout au poker qu'il considérait comme son sport en salle préféré.

Presque tout le monde connaît, au moins de nom, Dwight David Eisenhower (1890-1969). Avant de devenir le 34ème président des Etats-Unis, « Ike » Eisenhower a joué un rôle clé dans la Seconde Guerre Mondiale en tant que commandant en chef des forces Alliées.

Mais peu de gens savent, en revanche, qu'Eisenhower excellait aux jeux de cartes, et surtout au poker qu'il considérait comme son sport en salle préféré. Ike en profitait pour faire fructifier ses capacités cérébrales et sa concentration.
Eisenhower avait appris le poker dans sa jeunesse, lorsqu'il fréquentait l'école supérieure d'Abilene. Sa famille avait déménagé dans cette ville du Kansas en 1892.

Génie analphabète

Les premeirs rudiments des jeux de cartes et du poker lui furent enseignés quand il était encore enfant par Bob Davis, un homme analphabète qui vivait installé sur une colline. Comme le raconte le président lui même dans son autobiographie « At Ease : Stories I Tell to Friends », Davis a eu une grande importance dans la formation du jeune Eisenhower. « Bien qu'analphabète, Davis était une sorte de génie mathématique – écrit Mattheu Holland dans « Eisenhower Between the Wars » -. Eisenhower rappelle en fait que Bob connaissait les probabilités de gagner au poker mieux que quiconque. »

General Eisenhower
Généreux et amateur de jeu.

Ce savoir fut particulièrement utile à Ike dans les parties de poker avec des camarades de classe à l'université de West Point.
A West Point, le jeune Eisenhower s'essaya aussi avec succès au bridge. Selon le récits d'un de ses compagnons, le futur président a joué à ce jeu six nuits par semaine pendant cinq mois.

Générosité proverbiale et jeux interdits

Toutes les anecdotes qui le concernent font ressortir la générosité du grand homme d’État au tapis vert. Pendant les annnées où il était à West Point, Eisenhower se contentait de noter les pertes subies par ses camarades afin qu'ils puissent le payer plus tard, quand ils auraient obtenu leur diplôme. Naturellement, il a eu quelques difficultés à recouvrer ses dettes de jeu...

Comme ils n'avaient pas été autorisés à jouer au poker, Eisenhower et ses compagnons avaient élaboré un système efficace pour échapper à la surveillance du collège : des sentinelles les prévenaient de l'arrivée des garçons plus âgés chargés de garder un œil sur eux.

Solidarité autour du tapis vert

Le temps passant, Ike ne renonça pas à sa passion du poker, même une fois entrée dans l'armée.  Il n'a pas arrêté, même pendant la Seconde Guerre Mondiale, durant laquelle il fut promu au grade de général à cinq étoiles.

Une nuit, durant une partie avec Eisenhower, un des officiers présents eu à subir une perte significative. La soirée suivante, Ike organisa alors avec l'aide de ses collègues une autre partie pour permettre à l'officier malheureux de récupérer ses pertes.

Eisenhower jouant au bridge
Eisenhower jouant au bridge.

On raconte qu'à cete époque, le général Patton, son subordonné, prenait également part aux parties avec Eisenhower. Le général George Smith Patton (1885-1945) était connu pour avoir dirigé la septième armée américaine durant les opérations en Méditerranée et pour avoir coordonné le débarquement allié en Sicile et en Normandie.

Poker et stratégie de guerre

En réalité, quand ils avaient une vngtaine d'années, Patton et Ike se réunissaient déjà deux soirs par semaine. Pendant ces soirées, en plus de jouer au poker, ils discutaient aussi de stratégie militaire. Aussi Patton adoptait au poker une stratégie agressive, alors que Ike était mesuré. Ce qui a fait dire à Patton : « Personne n'a rien réussi à défendre avec succès. C'était seulement attaquer, attaquer, et encore attaquer ».

Presidents joueurs

Tout comme Eisenhower, Richard Nixon, président des Etats-Unis durant les années 60 et 70, était passionné de poker.

Nixon, entre autres, avait soutenu Ike aux élections de 1952. A la différence d'Eisenhower, Nixon n'a jamais caché son passé de joueur.

Nous vous laissons avec une mini biographie du général, en version originale :



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Etude de main : Le fold monstre de Carlos Mortensen

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Croyez-le ou non, mais il ne reste plus que 6 semaines déjà avant le début des World Series of Poker à Las Vegas.

Nous sommes certes encore un peu loin du plus prestigieux des tournois de la période, le Main Event, mais il n'est jamais difficile de laisser remonter quelques-uns de ses souvenirs à la surface.

Cette semaine nous revisitons une main épique survenue lors du Jour 6 du Main Event des WSOP 2013, avec en vedette l'ancien champion de ce même tournoi, l'Espagnol Carlos Mortensen.

Dans cette main, il aura pris un très long moment de réflexion, mais pour prendre au final la bonne décision. Et pour l'anecdote, il aura permis l'une des meilleures photos de l'histoire du poker.

Du Flop à la River

Il reste 38 joueurs dans ce Jour 6 du Main Event des WSOP, et tous sont déjà assurés de remporter au moins 185 000 $.

Les blindes sont à 30 000/60 000/10 000, et Carlos Mortensen (avec quasiment 3 millions en jetons) ouvre     en début de parole.
Il relance à 135 000 et obtient deux suiveurs : au cut-off le joueur néerlandais Jörn Walthaus (tapis de 6,5 millions), et en petite blinde le joueur américain Matthew Reed.

Il y a 550 000 au pot et le flop est tiré :      

Reed checke. Mortensen checke également, et Walthaus mise 215 000. Une mise qui suffit à faire partir Reed, mais Mortensen paye.

Le pot a gonflé à 985 000, et les deux joueurs encore en lice voient arriver le   à la turn.

Mortensen checke encore, et Walthaus mise à nouveau, cette fois à 510 000.

Mortensen paye. Le pot a à présent dépassé la barrière des 2 millions de jetons, et la river est le  

Un nouveau check de Mortensen est suivi par une mise de Walthaus à 975 000.

Ce qui suit alors est une période de plus de 10 minutes durant lesquelles Carlos Mortensen se refait tout le coup dans sa tête, et chaque détail encore et encore. Il essaie de trouver une raison pour se coucher ou suivre, et tente d'explorer pourquoi ses rois ne semblent plus vraiment bons pour la gagne.

Au final et après qu'un autre joueur ait fini par demander l'horloge, Mortensen jette donc ses cartes (avec style), et il avait raison puisque Walthaus avait     pour le full house.
Vous pouvez revoir cette main en vidéo ci-dessous :

Analyse

Dans cette situation cruciale, Mortensen réalise un gros fold mais à juste titre et qui serait impossible à faire pour la plupart des joueurs amateurs.

Carlos Mortensen
Il sait ce qu'il fait.

Nous allons donc tenter de voir pourquoi le Champion du Monde 2001 a joué de cette manière.

Pré-flop, tout ce qu'il se passe est standard. Mortensen a la deuxième meilleure main de départ, et relance de 2,25 BB.

De cette position, il le ferait avec toutes les mains de son éventail de relance. C'est quelque part un peu une invitation pour les autres joueurs à la table.

Le scénario parfait aurait été d'avoir un seul call ou même une sur-relance, ce qui lui aurait permis de maximiser sur sa main même pré-flop. Mais deux calls ne sont toujours pas si mal pour ce que Mortensen a en tête.

Le flop est J-J-8 rainbow, un flop "sec" avec T-9 comme la seule main raisonnable pour un tirage.
Pour Mortensen cela signifie que :

1. S'il est devant, il sera devant à la river aussi la plupart du temps.
2. Si quelqu'un paye sa mise, il ne le ferait pas avec un tirage.

Mortensen feint d'être acculé dans les cordes

Dans cette situation classique de "loin devant ou loin derrière", Mortensen décide d'aller jusqu'à l'abattage passivement. Il se base sur le point 1 que nous avons vu au-dessus, se considérant devant la plupart du temps et laissant son adversaire bluffer ou miser avec des mains plus mauvaises.

Ces adversaires auraient en effet des problèmes à payer les trois tours, même s'ils avaient de grosses pocket paires comme les dix, les neuf ou même les dames.

Cependant il est très possible que l'un de ces deux payeurs pré-flop ait un valet, vu que les mains à valet sont tout à fait dans l'éventail des deux joueurs. Les paires de huit sont aussi une possibilité.

Checker le flop donne à Mortensen un avantage additionnel dans cette situation. Si Walthaus mise – ce qu'il fait effectivement – Mortensen peut encore voir comment Reed va répondre.

John Walthaus
Un homme qui replonge Mortensen dans la réflexion.

Un call de la petite blinde indiquerait une main plutôt forte. Et si tout le monde avait checké au flop, Mortensen aurait définitivement misé à la turn.

Le problème de la River

Reed se couche face à la mise de Walthaus au flop, mais Mortensen suit évidemment avec ses rois, et il en fait de même à la turn.

Le 7 ne change pas grand chose pour Mortensen. Le tirage – peu probable – avec T-9 est arrivé, et la paire de 7 au tableau amènent donc un full possible.
Mais il reste plus probable que l'adversaire de l'Espagnol ait un valet ou utilise l'arrivée du deuxième cœur pour un semi-bluff.

Mortensen ne peut pas vraiment se coucher à la turn, mais après le 2 qui arrive à la river, il doit reconsidérer son plan de suivre Walthaus jusqu'au bout. Il y a en effet plusieurs problèmes mettant Carlos Mortensen dans la difficulté à présent :

1. Walthaus ferait-il vraiment un bluff en triple-barrel ? Quelle main pourrait-il avoir ?

2. Walthaus pourrait avoir un valet.

3. Les sept et les huit sont dans l'éventail de Walthaus.

4. Il y a maintenant une couleur possible. Walthaus peut avoir bluffé le flop et semi-bluffé la turn avec deux cœurs en mains.

Carlos Mortensen
Le cerveau d'un pro qui a encore bien fonctionné.

Les hypothèses 2 et 4 sont peu probables si vous les étudiez individuellement, mais ensemble elles sont plus probables que l'hypothèse 1.

Et puis il y a le fait que Mortensen tomberait en-dessous de 20 BB s'il perdait cette main en suivant, tandis qu'il lui restait 30 BB s'il se couchait.
Peut-être est-ce d'ailleurs ce qui a fait pencher la balance et qui a finalement convaincu l'ancien Champion du monde de se coucher ici, contrairement à son plan initial.

Il s'est en tout cas avéré qu'il avait raison ; l'intuition du professionnel.

Conclusion

Alors que le tournoi en était à un stade déjà bien avancé, cette décision a ouvert la voie à une très grosse performance de Mortensen dans ce Main Event 2013, bien plus loin.

Jörn Walthaus a terminé le tournoi à la 26è place, tandis que Mortensen a continué son parcours jusqu'à la dernière table, finalement éliminé en 10è position pour 573 000 $.

La question de savoir si Mortensen aurait été capable de se tirer d'affaire si le 2 n'était pas tombé à la river reste cependant ouverte.
On peut dire que ce fut une carte porte-bonheur.



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Francesco Totti insulté par son entraîneur pour avoir joué au poker en ligne

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Quatre joueurs du club de football de l'AS Rome en Italie ont été verbalement attaqués par leur entraîneur après avoir passé la nuit à jouer au poker en ligne la veille du match contre l'Atalanta Bergame.

Avis de tempête à Rome après le match nul 3-3 contre l'Atalanta Bergame, qui compromet leur deuxième place dans le championnat de football d'Italie. Plusieurs journaux italiens ont rapporté la fureur de l'entraîneur Luciano Spalletti envers certains de ses joueurs qui se passionnent un peu trop pour le poker en ligne.

La nuit précédant le déplacement à Bergame, quatre Giallorossi (les joueurs romains) ont préféré occuper leur temps à base de call, relances et tapis, plutôt que se reposer pour leur rencontre du lendemain.
Les joueurs concernés sont le défenseur Kostas Manolas, les milieux Miralem Pjanic et Radja Nainggolan, et même le capitaine emblématique du club, Francesco Totti.

Le journal "Il Tempo" révèle comment les quatre joueurs ont joué jusqu'à 2h du matin, bien que d'autres sources n'aillent pas au-delà de 0h30.
Cette session nocturne serait en tout cas la cause du scandale faisant suite à l'altercation entre Spalletti et Totti après le coup de sifflet final dimanche dernier.

Luciano Spalletti : Des insultes et même plus ?

Luciano Spalletti AS Rome
Le poker met Luciano Spalletti rapidement en tilt.

Les médias ont tous rapporté une violente altercation entre l'ancien coach du Zénith St-Pétersbourg et le célèbre capitaine italien. Et les mots doux ont fusé comme le relate le quotidien sportif La Gazzetta dello Sport :

Spalletti : "Vous ne gagnez rien pendant 10 ans et vous faites honte !" Ce à quoi Totti répondit : "Ne t'avise pas de dire ces choses de mon équipe !"

Certains journaux sont allés plus loin en parlant même de rixe physique entre les deux hommes.

Selon "Il Messaggero", durant le match contre Bergame, Luciano Spalletti se serait adressé à Miralem Pjanic (resté sur le banc les 90 minutes durant, officiellement pour un problème au tendon) en ces termes : "Vous allez tous payer pour ça !"

Francesco Totti, football et poker

Francesco Totti et Party Poker
Francesco Totti alors ambassadeur pour PartyPoker.

Le fait que Francesco Totti aime le poker n'a rien de nouveau. L'international italien de 39 ans fut l'un des premiers ambassadeurs "VIP" du Texas Hold'em en Italie il y a quelques années, lorsqu'il jouait en revêtant un tee-shirt ou un badge PartyPoker.

Cette passion pour le jeu ne se sera évidemment pas évanouie au fil des années, et Totti aura donc même fini par impliquer ses partenaires.

Après la récente étude sur les effets du jeu sur les joueurs de football en Premier League (le championnat d'Angleterre), et au vu de la pauvre performance de la Roma le week-end dernier, peut-être tient-on là une nouvelle zone grise pour le football après les histoires de Periscope.


Mise à jour 21/04 : Tout va très vite en football. Mercredi soir, Francesco Totti aura inscrit deux buts en 4 minutes à sa sortie du banc face à l'équipe du Torino, sauvant son équipe de la défaite (score final 3-2). Le premier but de la Roma aura même été inscrit par l'un des autres joueurs impliqués dans cette "affaire", Kostas Manolas.



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Oswald le lapin, « papa » de Mickey, gagné au cours d'une partie de poker

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Toujours parfait et sans faille, avec un air de premier de la classe : A première vue, les victoires de la souris la plus célèbre au monde semblent à des milliers de kilomètres du monde du poker et du jeu de hasard.

Pourtant, en creusant dans le passé de Mickey, il se trouve que son « prédécesseur » Oswald le lapin chanceux a été cédé au dessinateur d'origine italienne Walter Lantz (1899-1994) pendant une partie de poker jouée avec le numéro un de la Universal, Carl Laemmle.

Les spécialistes du dessin animé considèrent que le lapin Oswald est l'ancêtre de Mickey Mouse, notamment en raison de sa ressemblance avec celui-ci.

La souris née d'un lapin 

Pour créer Mickey Mouse, Walt Disney a été inspiré par le personnage d'Oswald qui avait été inventé un an plus tôt.

Dans un article long et détaillé sur son site, le blogueur octogénaire Marino Mariani raconte les aventures de ce lapin né en 1927 : après avoir signé un contrat avec Laemmle, Walt Disney a commencé à réaliser la série « Oswald the lucky rabbit ».

« Chanceux », mais seulement de nom

Ironie du sord, les débuts d'Oswald ne furent pas très chanceux car, comme s'en souvient Mariani, « le premier épisode a été rejeté par Universal ». Très vite, cependant, son succès est devenu « le nouveau cheval de bataille de la Disney Brothers ».

Un an plus tard, « Disney a été victime d'un piège tendu par Universal, qui a embauché la plupart des dessinateurs de Disney, afin de compromettre le projet « Oswald » ».

Walter Lantz
Walter Lantz

Vexé, le futur père du cinéma d'animation et son partenaire Ub Iwerks ont donné vie au personnage de la souris Mortimer, basé sur les caractéristiques d'Oswald. Le nom de Mortimer a rapidement été remplacé par « Mickey Mouse » suite à l'intervention opportune de Lilian, l'épouse de Walt Disney.

La réalisation des dessins animés d'Oswald passa dans les mains de Charles Mintz. C'est à ce stade que Lantz entre en scène. Il avait été embauché par Mintz en 1928 en tant que directeur de la série Oswald. Mais peu après, Mintz avait été licencié par Laemmle.

Lantz, est introduit dans la jet set d'Hollywood grâce à son ami Bob Vignola. D'après certains, la construction de son réseau de connaissances doit beaucoup à sa participation à des rencontres hebdomadaires de poker high-stakes organisées par le producteur San van Ronkel.

Durant ces événements, Lantz est resté à l'écart pour tout ce qui concerne le jeu à proprement parler, mais il a eu l'occasion de nouer des liens avec d'autres producteurs comme Carl Laemmle.

Une partie décisive

L'habile Lantz lui fit promettre qu'au cas où il le battrait au poker, le personnage d'Oswald deviendrait le sien. Aussitôt dit, aussitôt fait : le dessinateur a gagné la partie et obtenu la paternité du personnage. Certains considèrent cependant que cette anecdote est juste une légende urbaine, née du fait que Lantz et Laemmle se voyaient tous les jeudis soir pour jouer au poker.

toons jouant au poker
On joue aussi au poker dans le monde des toons !

En anglais, l'expression « Italian job » peut être traduite par « filouterie » car elle désigne un travail effectué avec un subterfuge... et pas vraiment légal.

De ce point de vue, les événements autour du lapin Oswald et son passage dans les mains de Lantz semblent confirmer cette image un peu trouble des italiens à l'étranger.

Bien sûr, il ne s'agit pas de remettre en cause l'importance de Lantz en tant qu'artiste. Ce dessinateur est surtout connu pour avoir inventé le célèbre personnage de Woody Woodpecker.

Son véritable nom, « Lanza », a été anglicisé en Lantz par un agent des douanes lorsque l'artiste, encore enfant, a du émigrer en Amérique avec sa famille.

Sans rancune ; des rongeurs amis

En raison du succès de Mickey Mouse, Disney ne s'est pas fâché du fait que Lantz a continué à travailler sur Oswald. En effet, le père du cinéma d'animation a accordé à Lantz sa bénédiction personnelle et ils sont restés amis.

Les histoires d'Oswald et de Mickey se sont d'ailleurs rejointes une fois en 2006, longtemps après la mort des deux auteurs, suite à l'acquisition des droits d'Oswald par Disney.

Il y a quelques années, Mickey et Oswald ont été choisis pour être les protagonistes du jeu vidéo pour Wii « Epic Mickey 2 : Le Retour des Héros ».



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Etude de main spéciale GPL : Le monstre de Kurganov tombe sur un os

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La première Global Poker League nous permet d'assister à du poker de classe mondiale chaque semaine, notamment lors des parties de heads-up.

Lorsque les meilleurs joueurs de poker du monde s'affrontent, il devient facile de voir les fascinantes différences (ou similarités) dans leur style de jeu.

Mais le heads-up d'il y a quelques jours entre le Russe Igor Kurganov des London Royals et l'Allemand George Danzer des Paris Aviators n'aura pas permis d'en apprendre beaucoup à ce sujet... pour la bonne raison qu'il n'aura pas duré assez longtemps !

Si jamais vous avez manqué cet épisode de la Global Poker League, nous revenons pour vous sur l'énorme main à l'origine de cette fin de partie express.

Du flop à la river

Cette main est donc tirée de la troisième semaine de la GPL. Il s'agit du premier des trois heads-up entre les deux joueurs germanophones.
Ils ne se sont pas encore affrontés au cours de cette GPL auparavant, mais bien sûr ils se connaissent depuis des années.

C'est la toute première main de leur match, et les deux joueurs ont donc le même tapis de départ, de 50 000 jetons, sur des blindes à 200/400 ante 40.

Kurganov est en grosse blinde et découvre     . Danzer relance depuis le bouton à 1 000, et Kurganov relance à 3 600. Danzer paye, et le pot est de 7 280.

Le flop :      

Kurganov prend l'initiative avec une mise de 1 890, suivie par Danzer. Il y a à présent 11 060 dans le pot et les deux joueurs ont encore 44 450 derrière.

La turn est la  

Kurganov mise 6 800, Danzer relance à 15 730, et Kurganov suit.
Il y a désormais 42 520 au pot, et il ne reste déjà plus que 28 740 jetons à chacun des deux joueurs, soit juste un peu plus de la moitié de leur tapis de départ.

La river est le  

Kurganov checke, Danzer part à tapis et Kurganov paye.

Danzer montre alors     pour la quinte, et élimine Kurganov sur la toute première main de la partie !

Vous pouvez revoir cette main à partir de 27 minutes dans la vidéo ci-dessous :

Analyse

Bien sûr vous semblez toujours un peu bête si vous perdez tous vos jetons au cours de la première main. Mais voyons si Kurganov avait une chance d'éviter son sort.

Rien d'inhabituel ne se passe pré-flop. Danzer relance au bouton avec une main décente, et Kurganov essaie de faire monter les enchères et construire le pot avec la meilleure main de départ possible.

George Danzer
Aucune raison pour abandonner.

Malgré la sur-relance, Danzer n'a aucune raison d'abandonner sa main, J-10, une main qui se joue bien avec la position et qui a de bonnes cotes du pot. Et l'éventail de Kurganov pour sur-relancer possède de nombreuses mains telles que A-4, 6-6 ou K-Q.

Au flop, Kurganov est presque déçu de flopper le top brelan, parce qu'il ne s'attend pas à pouvoir faire beaucoup d'argent dans cette main.
Il effectue cependant son continuation bet, vu qu'il le ferait avec toutes ses mains.

Si Kurganov avait checké son monstre, Danzer aurait pu déceler quelque chose et s'adapter en conséquence.
Danzer n'a qu'un tirage quinte par le ventre, mais la mise de Kurganov est si faible (parce qu'il veut garder les mains plus faibles en jeu) qu'il obtient des cotes correctes (à la fois du pot et implicites) pour payer.

Jetons un œil rapide aux chiffres. La cote du pot exacte est de 4,85 contre 1, ce qui n'est pas réellement suffisant pour justifier un call avec une équité de 14% (ce qui veut dire que vous devez gagner 1 fois sur 7).

Mais il y a aussi les cotes implicites à prendre en compte (les futurs gains envisageables), et qui valent ici la peine de continuer.

La seule façon de faire de l'argent

Et effectivement cela valait la peine, puisque Danzer touche immédiatement sa dame à la turn, et obtient la quinte.

Kurganov mise plus fort à présent. Danzer paye cette première mise car c'est là le seul moyen de rentabiliser son monstre en mains.

Kurganov espère aussi que son adversaire a amélioré avec la dame (sauf pour une quinte naturellement). Le meilleur scénario pour lui serait que Danzer ait K-Q.

De l'autre côté de l'écran, Danzer essaie donc lui aussi de maximiser ses gains. Il pense que si Kurganov n'a rien, il se couchera face à une relance, mais il n'investira pas mieux de jetons à la river non plus.
Par conséquent il décide de relancer pour se permettre d'essayer de gagner le tapis entier de Kurganov.

Igor Kurganov
Le fold était-il possible ?

Les maths confirment vont dans le sens de son jeu. Si Danzer ne fait que payer, le pot sera de 24 000 avec 37 670 de stacks chez les deux joueurs.
Cela veut dire que Danzer ne peut prendre le tapis de Kurganov qu'en le poussant à suivre un gros overbet.

Dans cette situation particulière, Kurganov aurait évidemment payé dans tous les cas vu que sa main est trop forte, mais Danzer devait considérer tout l'ensemble de l'éventail de mains possibles de Kurganov bien sûr.

Après une relance et un call à la turn cependant, Kurganov va perdre son stack vu que la cote du pot est devenue irrésistible à la river.

Se coucher était-il possible à quelque moment ?

Après avoir assisté à ce duel en une seule main, la question est : y avait-il un quelconque moyen de ne pas déjà sauter de ce heads-up pour Kurganov ?

Ceux qui pensent que Kurganov aurait dû se coucher ici devraient considérer qu'il n'y a que deux mains exactement qui le battent à la river : J-10 et 5-3.

Ces deux mains – hormis peut-être 5 3 – sont plutôt improbables. Et elles ne représentent qu'une petite partie de l'éventail de Danzer.

Cet éventail couvre quelques bluffs, naturellement, mais aussi des mains fortes telles que K-Q, 4-4, A-Q, A-K, et même K-K et Q-Q, qui perdent toutes face aux as de Kurganov.

Vous ne pouvez pas mettre votre adversaire sur une main spécifique. Vous ne pouvez le mettre que sur un éventail, une gamme. Et un brelan d'as se joue très bien contre un tel éventail.

Conclusion

Dans un spectaculaire enchaînement d'évènements, Kurganov touche d'abord le jeu max au flop mais se retrouve battu par le nouveau jeu max à la turn.

Meilleure main puis top brelan, Kurganov n'a pas pu le voir venir. Son monstre s'écrase contre la seule main qui le bat.
Mais en guide de consolation, son jeu ne souffre d'aucune critique négative.



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Bientôt de nouvelles formes et variantes de poker ?

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Qui n'a jamais envie de jouer à de nouveaux jeux ? C'est en partant de ce postulat que PokerStars a voulu essayer de nouvelles formes et variantes de poker à l'occasion de l'EPT de Monte-Carlo. En voici 8 que nous avons pu tester.

L'un des points forts du Texas Hold'em est qu'il est très facile d'apprendre à y jouer. Mais si vous y jouez depuis longtemps, peut-être auriez-vous envie d'essayer quelque chose d'un peu nouveau, des variantes de poker encore plus amusantes et pour y jouer pourquoi pas entre amis.

Responsable idéation pour PokerStars, Christin Maschmann a préparé une table de poker toute spéciale à l'occasion de l'EPT Grand Final, afin de mettre en pratique et d'essayer de nouvelles idées.

Des membres du staff, des médias, et des pros tels que Theo Jorgensen, Pierre Neuville et le champion irlandais Patrick Clarke, ont répondu présent pour faire partie du panel d'experts censé voir quel potentiel certaines nouvelles variantes de poker pouvaient avoir.

Voici donc quelques-uns de ces nouveaux jeux et le retour qu'ils ont obtenu au cours de la phase de test live.

Les noms de ces nouvelles formes de poker ont purement été inventés, aussi n'hésitez pas à suggérer vos propres noms (ou si vous avez d'autres idées de variantes) dans les commentaires !

Pot Limit Omaha cartes et jetons

1. Pick'em Hold'em

Dans ce jeu, vous recevez deux mains au lieu d'une seule. Une fois que le flop est distribué, vous devez vous débarrasser de l'une de vos deux mains.

Une fois que c'est fait, le jeu continue de manière normale avec la main que vous avez conservée.
Note : vous n'êtes pas autorisé à échanger des cartes entre vos deux mains.

Verdict : Le fait de voir quatre cartes au lieu de deux offre évidemment plus d'information, ce qui est toujours un avantage.

En outre, avec deux mains de départ au lieu d'une seule, vous avez deux fois plus de chances de trouver une main jouable, ce qui est une bonne nouvelle pour tous les joueurs à la table.

Cependant, si cette variante est jouée en live, il faudra un croupier très attentif, car la tentation d'échanger des cartes entre ses deux mains serait grande pour les joueurs peu scrupuleux (ou pouvant même le faire par erreur).
En ligne cela ne serait plus un souci bien sûr.

Notre note : 3/5

2. Blind Defender

Dans cette variante, le joueur à la grosse blinde se voit offrir de nouvelles options (c'est le seul). Lorsque c'est à lui de parler pré-flop, il a le droit d'échanger une ou deux de ses cartes (un peu comme au 5-Draw). Mais il doit payer plus cher pour ce privilège.

Ensuite, il a toujours le même choix de checker, payer une relance, relancer lui-même ou se coucher.
Les jetons supplémentaires qu'il a dû mettre au pot pour tirer de nouvelles cartes restent dans le pot quoi qu'il décide de faire.

grosse blinde

Verdict : Comme c'était la première fois que ce jeu était joué, il y a eu débat sur le montant que le joueur de grosse blinde devrait payer pour avoir droit de tirer de nouvelles cartes.

Le prix pourrait être x fois le montant de la grosse blinde, ou dépendant de la taille du pot, mais il faudrait peut-être aussi prendre en compte combien de joueurs sont encore dans le coup.

Cette variante semble poser certaines équations mathématiques. Il se peut donc que de bons joueurs apprennent vite dans quelles situations il faudrait tirer et dans lesquelles se coucher.

Notre note : 2/5

3. Texmaha

Il s'agit ici de Texas Hold'em comme nous le connaissons, excepté que vous devez utiliser vos deux cartes pour faire votre meilleure combinaison de poker.
C'est donc un peu comme l'Omaha, mais avec la moitié moins de cartes.

Verdict : Bien que l'on puisse penser en premier lieu que le Texmaha est proche de l'Irish Hold'em (poker irlandais), cette variante limite drastiquement vos options.

Imaginons que vous jouez A J sur un flop Q T 9 8 2. Vous n'avez donc pas de couleur, ni de quinte. En fait vous n'avez ici qu'une hauteur as.

Le jeu s'est finalement montré bien moins amusant que nous pensions au premier abord, et a rapidement été mis de coté.

Notre note : 0/5

4. One-Eyed Hold'em

Chaque joueur reçoit une carte fermée et une carte découverte. En dehors de ça, rien ne change par rapport aux Texas Hold'em.

Blind Omaha

Verdict : Dans cette variante, la plupart des mains ont eu tendance à se terminer au flop. Les pocket paires plus basses que la plus haute carte du flop deviennent rapidement injouables si vous pouvez voir que quelqu'un a touché la top paire.

Cependant le supplément d'information que vous obtenez chez chacun de vos adversaires rapproche un peu ce jeu du Stud Poker, une variante qui n'a pas été le jeu de poker le plus populaire du monde à une époque sans raison.

Au final ce "One-Eyed Hold'em" est un jeu amusant et qui peut convenir pour une partie entre amis, mais pas forcément pour le online.

Notre note : 2/5

5. Random Board Hold'em

6 cartes sont distribuées faces cachées pour le tableau commun. Après chaque tour de mises, les cartes sont retournées.

Le nombre de cartes retournées est déterminé par un dé, et c'est le croupier qui choisit la carte à retourner.

Etant donné qu'il est possible de n'avoir qu'une seule carte retournée par tour de mises, il peut donc y avoir jusqu'à 6 tours de mises après le flop.

Verdict : Cette variante peut sembler plus compliquée qu'elle n'y paraît. De l'aveu général on a poussé l'aléatoire aussi loin que possible, mais l'on pourrait facilement limiter le nombre de tour de mises ou éliminer le choix aléatoire de la carte retournée.

On pourrait également limiter la taille du pot en jouant en Limit, ou même faire renaître du vieux Spread Limit (mises restreintes entre deux bornes).

Vu que la succession linéaire flop-turn-river n'existe plus ici, au bout du compte cela ressemble définitivement plus à un jeu pour une soirée entre amis qu'à une variante sérieuse de Hold'em.

Notre note : 2/5

6. Holdaha (ou) Omaxas (ou) Omaxas Split

Omaxas

Ce fut l'une des idées proposées vue comme l'une des plus intéressantes. Chaque joueur reçoit 6 cartes faces cachées, et doit les diviser en deux mains, l'une de Hold'em (2 cartes) et l'une d'Omaha (4 cartes).

Le jeu se déroule selon les règles habituelles de ces deux jeux, et à l'abattage vous devez gagner à la fois la main de Hold'em et celle d'Omaha pour remporter le pot entier.

Si deux joueurs différents gagnent les deux mains, le pot est partagé.

Verdict : Ce jeu demande une réflexion supplémentaire, pour imaginer comment répartir vos cartes au mieux entre les deux mains. Difficile, mais également amusant et excitant.

Miser devient plus complexe vu que vous misez pour vos deux mains en simultané, ce qui n'a pas toujours du sens si l'une d'entre elles est faible.

L'un dans l'autre, c'est une idée prometteuse. On peut s'attendre à voir un jeu dans le genre voir le jour, sachant que les jeux "split" (partagés) deviennent en général de plus en plus populaires.

Notre note : 4/5

7. Arch Hold'em

Dans ce jeu il n'y a que deux tours de mises – pré-flop et après la river. Le tableau des cartes communes est donc livré en une seule fois.

Verdict : Avec seulement deux tours de mises, ce jeu rappelle quelques souvenirs de poker fermé à 5 cartes. Et il est beaucoup plus rapide que toutes les autres variantes que nous avons essayées.

Cependant le jeu possède un gros inconvénient : il est lassant. A oublier donc.

Notre note : 1/5

8. Personal River

Au lieu d'une river commune, chaque joueur reçoit une carte cachée supplémentaire avant le dernier tour de mises. Le tableau final ne possède donc que quatre cartes.

Personal River

Vous avez le droit d'utiliser une, deux ou trois de vos cartes pour faire votre main, ce qui vous donne beaucoup d'options et conduit à des retournements incroyables.

Regardez la photo ci-contre. Les deux joueurs ont une quinte, mais celui de droite utilise deux cartes pour faire une quinte hauteur roi, tandis que l'autre peut utiliser ses trois cartes pour un quinte supérieure broadway.

Verdict : La sensation est la même que celle de jouer au Hold'em, et juste avant que la river ne soit distribuée d'entendre quelqu'un dire "allez on joue au Stud à partir de maintenant".

Cela pourrait être le jeu le plus prometteur de tous ceux que nous avons essayés durant cette session spéciale lors de l'EPT Grand Final. Simple à comprendre, rapide, avec une innovation qui apporte plus au jeu qu'elle ne lui en enlève ou ajoute à l'aléatoire.

Notre note : 4/5


Et vous, lequel de ces jeux préférez-vous et aimeriez-vous voir apparaître pour de vrai ?
Essayez-les chez vous et donnez-nous vos impressions en commentaire.

A voir aussi :

5 jeux de poker incroyables qui prennent 5 minutes à apprendre
(à voir aussi en vidéo : 5 jeux de poker que même vos amis bourrés peuvent comprendre)
Le Sviten Special, la meilleure variante de poker ?

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Comment combattre le jet lag, par Faraz Jaka

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Le jetlag est susceptible de frapper tous les voyageurs longue distance en avion, notamment les joueurs de poker. Le professionnel Faraz Jaka a récemment publié des conseils pour lutter contre ce syndrome du décalage horaire.

Rester productif lorsqu’on voyage beaucoup, en passant d’un fuseau horaire à l’autre, peut être un sacré défi. Et même ceux qui ne voyagent pas, mais restent parfois debout jusqu’à 4 heures du matin à cause du travail (ou d’autres raisons...), peuvent avoir du mal à maintenir leur niveau d’énergie le matin et à s’endormir le soir.

Vous vous êtes déjà demandé pourquoi vous êtes aussi patraque le matin ou vous dépendez de médicaments qui ont des effets secondaires pour vous endormir le soir ? Il est probable que ce soit juste parce que votre cycle de sommeil est perturbé.
Comprendre les bases de votre cycle de sommeil pourrait énormément vous aider à vivre une vie plus productive, plus calme et surtout plus heureuse.

Étant loin d’être un expert, je vais éviter d’utiliser des termes trop techniques. Mais ce qui est sûr, c’est que c’est un sujet que je trouve extrêmement important. J’aimerais juste vous donner quelques informations, en espérant que cela vous pousse à faire des recherches de votre côté pour mieux comprendre tout cela.

Le sommeil

Votre corps dispose d’une horloge biologique qu’on appelle le « rythme circadien ». C’est lui qui indique à votre corps quand se réveiller et quand s’endormir en déclenchant la production de certaines hormones le matin, par exemple. Et parfois, que vous ayez dormi 4 heures ou 8, vous vous réveillez de bonne humeur et plein d’énergie. Quand cela arrive, c’est que votre corps est en phase avec cette horloge biologique.

Faraz Jaka CNN
Faraz Jaka, habitué aux longs trajets en avion.

À l’inverse, parfois vous vous réveillez complètement patraque, même après 8 heures de sommeil. Et puis vous retrouvez de l’énergie plus tard et n’arrivez plus à dormir.

Certaines personnes interprètent cela comme un besoin de dormir plus ou moins, mais en réalité c’est simplement que votre horloge biologique est déréglée et que les bonnes hormones ne sont pas produites au bon moment. Certaines substances sont aussi produites au moment d’aller se coucher, et si ce n’est pas le cas, vous pourriez avoir du mal à vous endormir.

La mélatonine est un complément alimentaire naturel que je vous recommande fortement si vous avez du mal à vous endormir. Cependant, je ne vous le conseille pas tous les soirs, parce que cela signifierait que vous ne résolvez pas le véritable problème de votre rythme circadien.


► A lire aussi : L'importance du sommeil dans vos performances au poker

Le soleil

Le soleil (la lumière naturelle) est essentiel à un bon cycle de sommeil. Si le soleil vous réveille le matin, c’est parce que lui aussi provoque la production de certaines hormones. À l’inverse, la diminution de la lumière le soir vous aide à vous endormir. La lumière artificielle peut donc aussi perturber ce cycle, surtout très tard le soir.

Il existe des lampes qui reproduisent la lumière naturelle, notamment pour les gens qui ne peuvent pas assez profiter du soleil pendant la journée. À l’excès, la lumière artificielle peut perturber le sommeil, surtout celle des écrans d’ordinateur ou de téléphone juste avant d’aller se coucher.

Sommeil en avion et jetlag
La lumière du jour est un acteur essentiel dans le cycle du sommeil.

Pour ceux qui ont tendance à utiliser leur ordinateur la nuit, je vous conseille d’installer un petit logiciel gratuit appelé f.lux, qui adapte la lumière émise par votre écran à l’heure de la journée : plus douce la nuit, et plus forte dans la journée.
Il existe également des lunettes spéciales pour les gens qui utilisent leur ordinateur tard le soir.

Mais la meilleure solution est la plus simple : éviter de passer trop de temps sur l’ordinateur ou le smartphone tard le soir.

Personnellement, j’aime beaucoup les masques pour dormir qui permettent de bloquer les lumières de la rue. Le problème, c’est qu’ils bloquent aussi la lumière du soleil le matin, et donc la production des substances nécessaires à un bon réveil. À vous de vous montrer créatif pour trouver la meilleure solution, mais en gros l’idéal serait d’avoir des rideaux opaques qui bloquent la lumière le soir mais s’ouvrent tout seuls avant le lever du soleil.

Combattre le jet lag

J’entends très souvent des voyageurs dire des choses comme : « Je vais faire une nuit blanche la veille de mon vol pour m’adapter » ou « Je ferai une sieste quand j’arrive et je serai synchronisé ». Mais d’après une étude menée par une équipe de Harvard et du centre médical Beth Israel Deaconess de Boston, votre rythme circadien ne peut changer que d’environ 2 heures par jour. Autant dire que les deux manœuvres ci-dessus sont complètement absurdes.

Cette étude, qui n’a que quelques années, a notamment révélé que nous avons une horloge encore plus forte que notre rythme circadien, une horloge « alimentaire ».

Voilà comment l’activer pour combattre le jet-lag.

Exemple : départ de New York à 21h30, arrivée à Paris à 11h (vol : 7h30, différence : + 6 heures)

1. Décidez à quelle heure vous voulez vous réveiller à Paris : 9 heures

2. Arrêtez de manger entre 12 et 16 heures avant cette heure : 17h-21 h à Paris (11h-15h à NY). En gros, déjeunez l’après-midi suivant votre vol, puis jeûnez le reste de la journée.

3. Petit-déjeunez à 9 heures, heure de Paris. Vous serez en vol, environ 2 heures avant l’atterrissage. N’hésitez pas à manger TRÈS copieusement, il ne faut pas que ce soit un simple en-cas.

jetlag
Une technique qui permet d'ajuster son rythme dès le deuxième jour.

Si possible, dormez autant que possible dans l’avion avant votre repas. Évitez la caféine et l’alcool pendant votre jeûne. Selon combien d’heures de sommeil vous aurez accumulé, vous pourrez être fatigué le premier jour. Mais dès le deuxième jour, vous hormones seront produites à 9h et vous serez ajusté. Et laissez bien la lumière naturelle vous réveiller.

Cette astuce fonctionne grâce à une technique de survie née de l’évolution. Imaginez un animal affamé qui a du mal à trouver de la nourriture pour survivre.  Soudain, il trouve à manger à 6h. Eh bien son « horloge alimentaire » se souviendra que tous les jours à 6h il y a plus de chances qu’il trouve de quoi manger, et que produire ces hormones augmentera ses chances de survie. À partir de ce moment-là, votre cycle de sommeil sera réinitialisé et vous aurez même du mal à dormir après 6h pendant quelques jours, quel que soit le nombre d’heures de sommeil.

Le jetlag est un phénomène complexe, et même si cette astuce permet d’en résoudre une grande partie, il reste beaucoup d’autres aspects, notamment l’exposition à la lumière avant votre vol.

Comme cette étude est encore assez récente, les preuves sont encore assez limitées, mais elle est certainement prometteuse. J’utilise personnellement cette technique depuis deux ou trois ans, et je suis convaincu que ce n’est pas un placebo. Je dirais que ça a marché 70 % du temps, sur environ 10 essais.

N’hésitez pas à réagir ou poser des questions en commentaire !

L'article original en anglais est à retrouver sur le site de Faraz Jaka.



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Comment le poker a évolué depuis 2010

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Les choses changent beaucoup en 6 ans, et le poker n'échappe pas à la règle : Le jeu est aujourd'hui bien différent qu'il ne l'était en 2010.

Ma vie a totalement changé en 2010.

Un instant j’étais dans mon bureau des Port Tablot Steelworks à réfléchir comment empêcher mes employés de se coincer les doigts dans la porte des wagons.

L’instant suivant, j’étais à côté de Joe Hachem au Main Event de l’European Poker Tour (EPT) à Londres, où on me prenait pour un serveur.

Je ne connaissais rien au poker à cette époque. Je n’en savais pas beaucoup plus sur les cocktails. J’étais un fish, et pourtant je débordais de confiance.

Je travaillais à l’EPT Londres pour gagner un peu d’argent et m’aider dans mes débuts dans le poker. Ce n’était pas gagné.

J’ai fini par devenir journaliste à plein-temps, mais avec les années et les interviews des meilleurs joueurs du monde, j’ai pu voir évoluer la stratégie du poker.

1. Qualité et disponibilité des ressources

Cela ne fait aucun doute : le plus gros changement de ces 6 à 10 dernières années, c’est la disponibilité et la qualité des ressources à la portée des joueurs de poker en herbe.

Quand je me suis lancé, il y avait quelques bons livres de poker sur le marché et des sites de coaching prometteurs. Mais rien à voir avec la qualité qu’on trouve aujourd’hui.

Mike Caro
Les livres de Mike Caro font déjà partie du passé.

Il y a six ans, les joueurs étaient encore terrifiés de partager leurs « secrets ». Ce n’est plus le cas. RunItOnce est un excellent exemple de site d’excellente qualité qui emploie les meilleurs joueurs et coachs au monde.

Et ces ressources ne concernent pas que le côté technique du poker. Even Jarvis de Gripsed.com apprend aux joueurs une approche complète, centrée notamment sur la santé et le bien-être.

Quant à Mental Game of Poker de Jared Tendler et Barry Carter, l’un des livres de poker les plus populaires, il se concentre sur l’état d’esprit. Justin Bonomo, lui, croit que le développement d’Internet et du poker en ligne est le principal facteur expliquant la rapidité de ces développements :

« Le poker en ligne a catalysé l’évolution globale de la stratégie poker », explique Bonomo. « Des sujets dont Doyle Brunson discutait avec deux ou trois amis reçoivent aujourd’hui l’attention de milliers de joueurs dans le monde, sur plusieurs forums de poker.

Des choses qu’on estimait vaguement sont aujourd’hui étudiées méticuleusement à l’ordinateur. »

Et surtout, la majorité de ces informations sont gratuites. Pas besoin de débourser un centime pour accéder à la chaîne Twitch de la Global Poker League (GPL) et voir Bonomo décrire ces simulations informatiques pendant ses heads-ups.

Outre la GPL, de nombreux joueurs diffusent leurs parties gratuitement, ce qui m’amène au point suivant.

2. L’écart de niveau se réduit

« Grâce aux ressources disponibles, le niveau des joueurs est bien meilleur et les écarts se réduisent », explique Billy « b8chatz » Chattaway.

Talal Shakerchi
"Il est plus difficile qu'avant de catégoriser les joueurs."

Le poker est plus difficile parce que la queue du peloton a énormément progressé. La plupart des bons joueurs ont désormais des bases très solides.

Comme le dit Talal Shakerchi, « Il est plus difficile qu’avant de catégoriser les joueurs, puisqu’on a tous accès aux mêmes livres, vidéos, etc. C’est plus équilibré.

Les joueurs comprennent également mieux comment gérer les mains moyennes ou faibles après le flop. »

À une époque, un jeu ABC efficace suffisait pour faire d’une table de poker lambda une machine a sous. Ce jeu académique est non seulement essentiel aujourd’hui, mais même pas suffisant !

Ce qui a amené un autre changement...

3. Les joueurs sont plus créatifs

Lorsque les joueurs se sont rendu compte que le poker ABC ne suffit pas, ils ont dû inventer des moyens plus créatifs de battre leurs adversaires.

Mustapha Kanit
Maître des coups inorthodoxes.

Encore une fois, les sites de coaching en ligne y sont pour beaucoup dans ce développement. Il y a dix ans, personne ne savait ce qu’était un reverse float. Aujourd’hui, c’est aussi fréquent qu’un parasol sur la plage. Les joueurs le font comme s’ils avaient fait ça toute leur vie.

« Les joueurs cherchent constamment à innover », explique Chattaway. « C’est ce qui les rend d’autant plus difficiles à lire et à jouer. En 2006, le double float n’existait pas. Les joueurs développent leur créativité pour remporter les pots. »

Et pour Bonomo, c’est un plaisir de suivre cette évolution.

« En tant que pro, c’est fascinant de voir le poker changer. Pour continuer à être au meilleur niveau, il faut se tenir au courant des dernières tendances.

Par exemple, ces dernières années on voit beaucoup de joueurs hors de position au flop qui C-bet 30 % du pot quand il y a une petite paire sur la table.

On appelle ça le range-charge, et l’idée c’est que la carte favorise tellement ton éventail que le joueur qui a l'initiative ne continuera pas à miser.

Ce sont des choses qu’il faut comprendre, non seulement pour pouvoir les mettre en pratique, mais aussi pour savoir les contrer. »

4. Les joueurs sont plus agressifs

L’un des changements les plus manifestes ces dernières années, c’est le niveau d’agression.

« Il y a plus de bagarres avant le flop, » explique Chattaway. « On ne voyait jamais de 5-Bet il y a 10 ans. Et le 3-Bet est devenu très courant. »

Justin Bonomo aux WSOP
Bonomo : "C'est fascinant de voir le jeu évoluer."

Shakerchi renchérit :

« Les joueurs sont beaucoup plus agressifs avant le flop. On voit beaucoup plus de 3-Bet et de 4-Bet. Quand j’ai commencé le poker, on disait qu’une quatrième relance c’était forcément des as. C’était dans le livre de Phil Gordon Little Green Book.

C’était vrai à l’époque, mais certainement plus maintenant. »

Cette agressivité se retrouve à tous les niveaux et traduit là aussi l’accès aux ressources de coaching. On ne limpe plus qu’aux mises les plus basses, et encore, c’est vu comme un signe de faiblesse.

Même avec un stack bas, on joue de manière très agressive, surtout avec des outils comme les tableaux qui permettent de savoir quand aller à tapis pour systématiser quelque chose qui demandait autrefois beaucoup de réflexion. Et tout ça, on le doit à certains joueurs...

5. Les joueurs mathématiques dominent

Je pense qu’à l’époque, il y avait un mélange plus équilibré de joueurs « instinctifs » et des joueurs « mathématiques ». The Mathematics of Poker de Bill Chen est l’un des livres de poker les plus vendus ces dix dernières années, et c’est mérité.

Bill Chen
Bill Chen, l'un des plus célèbres mathématiciens du poker.

Quand vous demandez à un pro de vous expliquer une main ou qu’il le fait sur Twitch, la profondeur de son raisonnement mathématique est incroyable.

Il est absolument évident pour moi que pour réussir dans le poker moderne, il faut maîtriser les mathématiques du poker.

Les joueurs « instinctifs » ont toujours du succès. Mais la balance penche en faveur des matheux, et on prête moins attentions aux tells physiques qu’à une époque.

Les choses ont donc beaucoup changé. Mais pour Bonomo, il y a encore beaucoup de chemin à faire.

« Malgré toutes les évolutions stratégiques, je crois qu’on a encore beaucoup de marge. Si on propulsait les professionnels d’aujourd’hui dans une partie dans 10 ans, ils auraient sûrement beaucoup de mal. »

Voilà comme je vois l’évolution de la stratégie poker depuis 2010 (avec un peu d’aide de Billy Chattaway, Talal Shakerchi et Justin Bonomo).

Qu’en dites-vous ?



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Negreanu sur l’équipe de NHL de Las Vegas : « Cette équipe va être énorme. »

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Les dirigeants de la NHL (National Hockey League) viennent de valider à l’unanimité la création d’une nouvelle équipe à Las Vegas.

L’équipe de Sin City deviendra ainsi la 31e de la NHL.

Mais si beaucoup sont enthousiasmés par cette annonce, d’autres restent sceptiques quant au fait qu’une équipe de NHL puisse survivre dans le désert.

Nate Silver, de FiveThirtyEight, fait notamment remarquer que les six franchises de NHL avec le moins de supporters sont dans les États du sud et de l’ouest des États-Unis. Il pointe également du doigt le fait que Las Vegas a actuellement encore moins de potentiel que ces villes.

Selon lui, les habitants de Las Vegas ne s’intéressent qu’au basket-ball, preuve en est le fait que les équipes de ligues mineures de la ville peinent à attirer des spectateurs.

Il fait notamment référence aux Las Vegas Wranglers, une équipe de hockey de ECHL qui a dû disparaître cette année en raison d’une fréquentation faible et de l’absence de terrain.

Un terrain et un gros supporter

Cependant, la toute nouvelle équipe de NHL a elle bien un terrain, la flambant neuve T-Mobile Arena, qui peut accueillir jusqu’à 20 000 personnes. 

Elle est également soutenue par Bill Foley, qui a investi 500 millions dans l’équipe. Et il n’investit pas que dans celle-ci.

Daniel Negreanu
"Il sera facile de convaincre les supporters des autres équipes de venir à Las Vegas."

Foley a l’intention de construire une patinoire d’entraînement qui permettra de promouvoir le hockey auprès des lycéens.

Foley peut également compter sur l’appui de fans comme Daniel Negreanu, qui soutient depuis le début la création de l’équipe.

« Je respecte énormément Nate Silver, je pense qu’il est très intelligent », confirme ce dernier.

« Il n’a pas tort pour le basket, mais il sous-estime le tourisme dans cette ville.

Quand des équipes comme Calgary viendront jouer, leurs supporters viendront aussi. Qui irait en déplacement dans l’Ohio pour les voir jouer les Blue Jackets ?

Ça sera beaucoup plus facile de convaincre les supporters de faire le déplacement jusqu’à Vegas. »

L’offre crée la demande

Et quand les joueurs se mettront enfin à patiner, Negreanu est persuadé que le nombre de fans dépassera largement les 91 000 estimés par Silver.

« Il n’y avait aucune culture du hockey à San José avant les Sharks », explique-t-il.

T MobileArena
La T-Mobile Arena.

« Regarde où ils en sont maintenant. À Las Vegas, il y a 2,2 millions d’habitants, et beaucoup soutiendront l’équipe. »

Pendant que Las Vegas doit encore travailler à séduire les fans, d’autres villes candidates à une place dans la NHL avaient un large public derrière elles.

Québec avait notamment posé sa candidature par exemple, et Silver estime qu’il y aurait 530 000 fans. Mais pour Negreanu, les fans ne font pas tout.

« Je serais heureux qu’il y ait une équipe à Québec, ils le méritent.

Mais ce n’est pas la faute de Vegas si c’est eux qui ont été choisis. Québec n’avait pas bien préparé sa candidature.

Il faut l’argent, la salle, les fans. Québec n’avait ni la salle, ni l’argent. »

Rat Pack, Black Knights et Kessel

L’équipe de NHL, qui débutera lors de la saison 2017-2018, a encore besoin de trouver des joueurs et surtout un nom.

Phil Kessel et Daniel Negreanu
Phil Kessel supportant Daniel Negreanu au One Drop 2014.

« J’aime bien le nom Rat Pack parce que je trouve qu’il va très bien avec la ville », estime Negreanu.

« Mais je connais le propriétaire, Bill Foley. Il est de West Point.

Ils s’appellent les Black Knights, qui est aussi le nom de son groupe. Donc je pense qu’il y a de grandes chances que l’équipe s’appelle les Black Knights ou les Knights. »

En ce qui concerne les talents, Negreanu est persuadé que la franchise n’aura aucune difficulté à attirer de bons joueurs.

« Mon pote Phil Kessel veut déjà jouer ici, mais je lui ai dit qu’il fallait qu’il attende un peu.

Cette équipe va être énorme. Tout le monde adorera jouer à Vegas.

Pas d’impôts. Et c’est Vegas ! »



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Dental+Suite : Des soins dentaires de pointe et rapides pour les joueurs de poker

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Etant souvent en voyage, il est parfois difficile pour les joueurs de poker d'aller chez le dentiste. Heureusement le service Dental + Suite peut les aider.

Pour beaucoup, gagner sa vie en jouant aux cartes dans des destinations exotiques peut sembler être une vie de rêve.

Rien qu’en Europe, il existe des dizaines de tournois de poker de tous niveaux et pour toutes les bourses.

Du 888Live à Londres et Tallinn à la Battle of Malta PokerListings, en passant par Barcelone, Dublin ou les WSOPC de Tbilissi.

Mais passer l’année en vadrouille peut avoir un impact sur la santé et pousser à négliger certaines habitudes.

Comme des visites régulières chez le dentiste, par exemple.

Un service dentaire sur mesure pour les joueurs de poker

C’est précisément pour cette raison que le joueur belge Pierre Neuville et le dentiste allemand Jochem Heibach ont lancé un nouveau projet pour aider les joueurs de poker au mieux et très vite.

Neuville passe des semaines à vivre dans des hôtels, et il souffre de problèmes de dents depuis des années... Enfin, jusqu’en février dernier.

Pierre Neuville
Testé et approuvé par Pierre Neuville.

Pendant l’EPT Dublin, Neuville a contacté Heibach, un spécialiste certifié des implants avec plus de 25 ans d’expérience.

Heibach a expliqué à Neuville qu’il pouvait l’aider en quelques jours, quel que soit le problème. Le cabinet de Heibach est à l’aéroport de Cologne, et il a mis en place un programme spécial pour les patients qui ne disposent pas de beaucoup de temps, depuis déjà quelques années.

Ce programme comprend non seulement un traitement rapide et efficace, mais aussi les réservations de vols et d’hôtel, et les transferts.

Heibach a donc tenu sa promesse, pour le plus grand bonheur de Neuville, et une idée a vu le jour.

« Nous voulions créer quelque chose pour aider les joueurs de poker », explique Neuville. « Mais aussi les stars, les hommes d’affaires, les sportifs... Tous les gens qui passent beaucoup de temps à voyager.

Nous avons tous deux choses en commun : peu de temps et de l’exigence.

Dr Heibach dispose d’une équipe de 60 professionnels qualifiés : dentistes spécialisés, techniciens certifiés, etc. De quoi prendre soin des joueurs de poker toute l’année. »

Dental+Suite

Pendant l’EPT Grand Final à Monaco, Neuville et Heibach ont officiellement annoncé que l’idée était devenue une réalité et que Dental+Suite pour les joueurs de poker avait donc vu le jour.

neuville heibach 1
Heibach et Neuville à l'EPT Grand Final.

PokerListings a retrouvé le Dr Heibach à Monaco, où il participait pour la première fois à un tournoi caritatif. Il nous a expliqué comment fonctionne Dental+Suite.


Heibach : Quand Pierre m’a appelé en février, je lui ai dit de venir à Cologne et que je le récupérerai à l’aéroport le dimanche soir.

J’en ai profité pour l’inviter à ma partie de poker à la maison et lui offrir de payer pour son hôtel en échange. Il a accepté très gentiment.

Les problèmes dentaires de Pierre étaient sérieux, mais je suis très fier de dire que nous avons les meilleurs équipements et beaucoup d’expérience, donc nous sommes prêts pour tout.

Alors comment ça fonctionne en pratique ? Imaginons que je sois un joueur et qu’une de mes dents se soit cassée. Que dois-je faire ?

Pour utiliser Dental+Suite, vous devrez envoyer un e-mail à Claudine [la femme de Pierre Neuville]. Elle organisera votre vol vers Cologne et se chargera de réserver l’hôtel si nécessaire.

Je vous prendrai en charge dès votre arrivée. Souvent, il n’est même pas nécessaire de réserver un hôtel et vous pouvez reprendre un vol le jour même.

Mais vous ne connaissez pas la gravité du problème.

Si ce n’est qu’un bout de dent, si, j’ai mon idée. Et puis nous avons des équipements de pointe. Par exemple, nous ne prenons plus d’empreintes.

Nous filmons en 3D, et nous avons un labo juste à côté équipé de CAD/CAM, donc nous pouvons créer une nouvelle dent, un bridge ou quoi que ce soit en une heure ou deux.

claudine heibach neuville1
Heibach entouré de Claudine et Pierre Neuville.

Et même avec une bouche édentée, on pourrait créer des implants en quelques heures. Je peux toujours garantir une solution permanente.

Combien de temps devrais-je attendre entre mon premier e-mail et le rendez-vous ?

Vous seriez au cabinet le lendemain.

On croirait presque des urgences !

En théorie, oui. Mais s’il s’agit juste d’une couronne qui saute par exemple, vous n’avez pas besoin de venir à Cologne. Vous pouvez régler ça n’importe où. Mais s’il s’agit de quelque chose de plus sérieux, on peut le régler très rapidement.

La plupart des joueurs n’habitent pas en Allemagne. Comment ça marche avec l’assurance ?

Tous les services ont un prix. Le nôtre aussi.

Cependant, si votre assurance couvre ce type de traitement, elle devrait vous rembourser en conséquence.

Est-ce un service mondial ?

En quelque sorte. Mais Cologne est vraiment située au cœur de l’Europe, donc il s’agit plutôt d’un service européen.

Philippe Ktorza
Philippe Ktorza rejoint le projet.

La plupart de nos patients internationaux sont anglais ou suisses, mais nous avons aussi des gens qui viennent d’Ukraine, de Russie ou des Émirats et qui veulent un traitement de pointe.

Combien de joueurs de poker devraient utiliser ce service, selon vous ?

Je n’en ai aucune idée. Je trouve le poker absolument fascinant, et il m’a permis de venir à Monaco, et peut-être bientôt à Vegas ou à Barcelone.

Si aucun joueur n’est intéressé, j’aurais toujours passé de bons moments. Et s’ils le sont, ils auront l’occasion de bénéficier d’un excellent service.

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Afin de promouvoir Dental+Suite dans les tournois du monde entier, certains joueurs en portent même un badge.

L’idée semble faire son chemin, puisque le groupe de joueurs vient d’être rejoint par Philippe Ktorza, grand nom du poker français et un joueur très respecté sur le circuit international.

D’après Neuville, une vingtaine de joueurs voudraient intégrer son équipe, mais rien n’a encore été décidé.

Si vous souhaitez utiliser Dental+Suite, envoyez un e-mail à Claudine Neuville : poker-team (@) dental-suite.com ou +44 7 833 998 795.

Pour plus d’informations sur le cabinet Dental+Suite, rendez-vous sur http://www.dental-suite.de



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Quel futur pour le poker ?

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C'est une question qui inquiète mais aussi passionne tous les acteurs du secteur, sociétés, organisateurs et joueurs : Quel futur pour le poker ?

Cette année, à l’occasion de la finale de la FA Cup anglaise, l’ancien défenseur d’Arsenal Martin Keown, qui commentait le match, a déclaré que le football moderne était « plein de géants ».

Des joueurs qui sont physiquement plus imposants et plus forts que ceux contre qui il avait l’habitude de jouer.

L’industrie du divertissement suit le même chemin, on retrouve des géants partout. Le « vieux » divertissement, comme la radio ou la télvision, sont en train de disparaître.

On découvre un nouveau monde. Tout doit être à portée de doigts.

Un vieux proverbe veut qu’on n’accepte la vérité qu’après l’avoir rejetée. S’il y a bien une notion que les prophètes du poker rejettent, c’est celle qui veut que le poker soit « en train de mourir ».

Comme si ce petit jeu de cartes était immuable.

Je n’y crois pas. Je crois ce que je vois. Et ce que je vois, c’est que le poker est en train de mourir. Mais autre chose le remplacera.

Un secteur archaïque

Dans un article récent titré « Uber et Airbnb n’auraient jamais dû arriver comme ça », Gary Vaynerchuk (entrepreneur, coach et auteur) a évoqué l’importance de « comprendre et d’innover sur le marché pour ne pas faire faillite ».

Mike Matusow vintage
Le poker vit-il dans le passé ?

Pour Vaynerchuck, les entreprises qui ne comprennent pas cela sont condamnées à sombrer parce qu’elles sont incapables de s’adapter.

Et cela peut s’étendre à des secteurs tout entiers, comme celui du jeu, encore archaïque.

Quand Gary Vee se lève chaque matin, il se demande : « qu’est-ce qui pourrait me mettre en faillite aujourd’hui ? » En général, il s’agit de concurrents ou de jeunes entrepreneurs.

Il trouve la réponse, puis met en œuvre une réponse adaptée pour rester à la pointe.

Est-ce que le secteur du poker comprend ses clients ? Est-ce qu’il connaît les clients de demain ?

Voilà les vraies questions à se poser.

Qui est le client d’aujourd’hui ?

Les entreprises qui réussissent doivent comprendre ce qui fonctionne.

Qu’est-ce que les clients veulent mais ne peuvent pas avoir ? De quoi rêvent-ils ? Qu’est-ce qui les bloque ? Qu’est-ce qui est important pour eux ? Quels sont leurs principes et convictions les plus essentiels ?

Le plus grand problème du secteur du poker actuellement, c’est qu’il considère ses clients comme des ressources. Des cibles.
Ils ne sont que des chiffres dans un bilan financier. Ils sont le montant d’un chèque de bonus.

Et cet état d’esprit les empêche de réellement fidéliser les clients. Ce n’est que lorsqu’ils verront le monde à travers les yeux de leurs clients qu’ils pourront répondre à toutes ces questions.

Trouver la réponse du haut de leur tour d’ivoire n’a aucun sens.

joueur de poker oreilles lapin
Les joueurs récréationnels seront-ils toujours là demain ?

Et une fois les réponses identifiées, il faut passer à l’action. Il faut proposer des choses. Il faut faire parler.  

Qui est le client de demain ? 

C’est en regardant le client d’aujourd’hui qu’on peut prédire à quoi ressemblera le client de demain.

Si les joueurs de PokerStars sont mécontents des changements récents au niveau du rake (prélèvement) et du programme VIP, c’est parce que PokerStars ne les considère pas comme sa véritable cible.

Les affaires ne satisfont jamais tout le monde. L’essentiel est d’identifier son marché et de se mettre au travail.

La tendance au modèle centré sur le joueur loisir prouve que les grinders ne sont plus le cœur de cible des groupes de poker en ligne. On a tendance à l’oublier, parce que les grinders sont ceux qui parlent le plus. Ceux qui ont créé les forums. Ceux dont on parle dans les médias. Ceux qui participent aux plus grandes parties.

Mais ils ne sont pas le marché. Pour moi, le marché se divise en trois segments :

1. Les joueurs « loisir » (ou « récréationnels ») 2. Les grinders 3. Les pros

Les joueurs « loisir »

Le poker attire plus d’amateurs que n’importe quel autre type de joueurs. Ce sont eux qui génèrent le plus d’argent, ils représentent donc un marché essentiel.

bots

Cependant, la communauté des joueurs loisir pose quelques problèmes à long terme. S’ils sont les principaux clients actuellement, je ne pense pas que cela sera le cas dans le futur.

Le monde change. Nos besoins aussi.

Qu’est-ce qui pourrait me mettre en faillite aujourd’hui ?

1. La technologie

Combien de temps avant que l’intelligence artificielle ne s’impose en ligne ?

2. La triche

Il y a quelques semaines, PokerStars a dû rembourser de l’argent à des joueurs de Spin & Go en raison d’une tricherie. Combien de temps avant que la technologie et l’envie de tricher n’enterrent le poker ?

3. La compétition

Les grands groupes se jaugent. Montrent les dents. Alors que pendant tout ce temps, les eSports et l’industrie du jeu vidéo étaient leurs vrais concurrents.

Si les joueurs loisir doivent absolument être le cœur de cible aujourd’hui, je ne crois pas qu’ils seront là dans quelques années.

Ils ne joueront plus au poker. Le poker sera aussi démodé que Pong l’est aujourd’hui.

Les grinders

Les sites de poker vont les éradiquer. En comprenant mieux le point de vue des joueurs loisir, ils comprendront que les grinders ne sont que des sangsues.

Phil Galfond
Galfond et la GPL sont le futur.

Les sangsues étaient à une époque fondamentales dans le traitement médical. C’est la même chose pour les grinders.

Les pros

Pour que le poker subsiste assez longtemps pour se transmettre à la prochaine génération, il faut arriver à séparer les joueurs loisir de ceux qui jouent au poker pour gagner leur vie.

Tant que ce ne sera pas le cas, il y aura toujours des insatisfaits. Il y aura toujours une rupture.

Dans le futur, les véritables joueurs professionnels créeront d’eux-mêmes un groupe élite. Ils seront les idoles d’une nouvelle génération. Ils gagneront des millions de droits à l’image.

Cristiano Ronaldo et Floyd Mayweather les inviteront à leurs anniversaires.

Le futur, c’est la Global Poker League (GPL).

Alex Dreyfus et son équipe comprennent les clients mieux que quiconque dans le secteur. Au lieu de se concentrer sur la communauté poker actuelle, il a imaginé le poker du futur.

Il s’est mis dans la peau de ces joueurs qui n’existent pas encore. Il a répondu à toutes les questions que j’ai énumérées plus haut.

La paresse est humaine

Quand je dissèque les raisons qui font que j’aime le poker, tout n’est qu’une question d’argent. C’était un moyen de gagner de l’argent rapidement.

La paresse est humaine. Le poker a souvent semblé être le chemin le plus facile. J’oubliais les défaites. Je ne me souvenais que des victoires.

Je n’aurais jamais commencé à jouer au poker sans la carotte financière. Mais aujourd’hui, les choses changent. Je serais prêt à participer à la GPL sans être payé.

Luneau et Yaroshevsky
La GPL : Tout est affaire de compétition.

La GPL n’est pas une question d’argent. La GPL, c’est de la compétition pure.

Nos enfants sont différents. Ils sont nés dans un monde de privilèges. L’argent ne les attire pas autant que nous. Ils ont moins à se battre.

Et la manière dont ils consomment les informations a aussi changé. Imaginez regarder quelqu’un jouer à Pong quand vous étiez enfant, et payer pour ça.

Nos enfants veulent des expériences de jeu riches, profondes et en immersion. Ils veulent faire partie d’un système communautaire. Ils veulent des idoles. Ils veulent du divertissement à un niveau jamais vu.

Mais... Le poker est ennuyeux

Désolé. Mais c’est vrai.

À mon avis, ce n’est pas une coïncidence si Daniel Negreanu est devenu fan de Hearthstone. Je suis à peu près convaincu qu’il a déclaré cela parce qu’on lui a conseillé de le faire, parce que c’est le futur.

Quand vous lirez cet article, Poker Central aura déjà organisé son tournoi hybride eSports/poker appelé « Worlds Collide ». Un trio de joueurs de poker se sera opposé à un trio de stars des eSports sur trois jeux différents : Jackpot Poker, Hearthstone et PacMan.

Jackpot poker
Jackpot poker

Jackpot Poker est le futur des joueurs loisir.
Le temps, c’est de l’argent. Et on a tous une vie.

Le Texas Hold em de base n’a plus sa place, et la GPL a bien compris que le poker est ennuyeux par essence. L’arrivée de la webcam a sauvé le poker d’un désastre.

Dans le futur, rien ne différenciera le poker des machines à sous. Fut un temps, on aurait été impressionné par la technologie d’une machine à sous.

Maintenant, c’en est presque ridicule. Et le poker va évoluer de la même manière.

Les institutions du poker voudront satisfaire les joueurs loisir en en faisant un jeu plus basé sur la chance, et le poker deviendra l’équivalent d’une machine à sous. 

HoldemX

HoldemX n’est pas le futur, mais l’idée est là.

jonas palsgard twitch
Le streaming est le futur.

Lors du récent sommet eBetting à Londres, Jens Hilger, PDG de Dojo Madness, a expliqué au public que quelqu’un aurait besoin de millions de dollars et des cerveaux les plus brillants du secteur pour créer quelque chose qui pourrait concurrencer League of Legends et DOTA 2.

Dreyfus a toujours été très clair sur la création de HoldemX, et il a des ambitions beaucoup plus modestes.

Mais l’idée est la bonne. Le futur du poker, c’est une évolution du jeu qui garde l’aspect percutant du jeu de cartes et qui satisfait les clients en leur offrant un jeu immersif, profond et intelligent. Un jeu qui correspond à une communauté créative et curieuse.

Le nouveau poker sera sur Twitch et d’autres réseaux de diffusion. Il sera interactif. Et les plus grandes stars seront celles qui toucheront le plus grand public.

La télé va disparaître. Plus personne ne regarde la télé. Poker Central va devenir un service en ligne.

GPL Cube2
Le futur a aussi le Cube.

Le World Poker Tour (WPT) devra repenser son fonctionnement une fois que son public sera mort de vieillesse. Ils doivent trouver où se trouve le public, et ce n’est pas devant la télé.

Un nouvel héritage

Le poker tel qu’on le connaît actuellement aura sa place dans un musée. Les profs d’histoire en parleront lorsqu’ils reviendront sur l’histoire du jeu.

Le poker a déjà atteint son zénith. Maintenant il décline doucement. Et bientôt il ne sera plus que cendres.

Puis il renaîtra. Sous une autre forme. Avec un autre nom. Dans une autre époque et à un autre endroit.

Un nouvel héritage apparaîtra. Il sera basé sur un nouveau client dans un tout nouveau monde dirigé par les géants qui ne dorment pas, ne s’arrêtent jamais et se demandent toujours « qu’est-ce qui pourrait me faire faire faillite aujourd’hui ? »

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Les jeunes jouent moins aux jeux d'argent : Les opérateurs inquiets

Bien que le marché des jeux d'argent continue de croître en Europe, les opérateurs britanniques sont en émoi : Selon une étude, les jeunes de 18 à 24 jouent moins.

10/08/16 - par Christine C.

jeune joueur de poker en ligne

Le marché des jeux d’argent croît régulièrement en Europe depuis quelques années. La Grande-Bretagne ne fait pas exception et semble être l’un des marchés les plus lucratifs : en effet, plus de 17 milliards de dollars ont été dépensés au cours de l’année 2015 par les britanniques ! Les opérateurs en ligne dont bien sûr ceux de poker en ligne peuvent évidemment remercier l’explosion des jeux d’argent sur terminaux mobiles (+29% des parts de marché des jeux d’argent en ligne).

Et pourtant, une récente enquête montre que la pratique des jeux d’argent parmi les jeunes britanniques âgés de 18 à 24 ans a diminué de manière significative. La Commission des jeux de Grande-Bretagne (UK Gambling Commission) a publié les résultats de sa dernière enquête annuelle, qui confirme que la pratique des jeux d’argent en ligne dans cette tranche d’âge est en net recul pour la deuxième année consécutive.

Bien que l’intérêt pour les jeux d’argent chez les jeunes adultes Outre-Manche n’ait jamais été particulièrement élevé, le pourcentage des joueurs/parieurs en ligne est passé de 17% en 2013-14 à tout juste 10% en 2015-16.

Net recul chez les 18-24 ans pour la deuxième année

Cette étude, réalisée par l’entreprise Populus, pour la période de janvier à juin 2016, montre que seuls 10% des 18-24 ans ont joué à des jeux d’argent en ligne dans les 4 semaines qui ont précédé le sondage, hors amateurs de Loterie Nationale. Pour la Loterie Nationale justement, les 18-24 ans sont également ceux qui y jouent le moins (29%), juste devant les seniors (27%). Mais les chiffres des seniors joueurs ont augmenté de 1% tandis que ceux des 18-24 ans, eux, ont chuté de 10 points.

A l’inverse, les trois tranches d’âge comprises entre 25 et 54 ans ont toutes vu une augmentation du nombre de joueurs, avec une poussée nette de 10% à 16% pour la tranche des 45-54 ans, alors que dans les tranches des 25-34 ans et des 35-44 ans, le pourcentage de joueurs est passé de 12% à 14%. Le nombre total de joueurs est passé de 9% à 11%, aussi bien chez les hommes (de 11% à 14%) que chez les femmes (de 7% à 9%).

Alors quelle leçon faut-il tirer de ces chiffres ? Ceux-ci tendent à prouver que les opérateurs en ligne et les produits proposés ne trouvent pas d’écho chez les jeunes alors que les jeux d’argent en ligne deviennent très répandus dans les générations plus âgées.

Pokémon Go et les jeux vidéo plus attractifs

Ces pourcentages vont incontestablement servir d’avertissement à l’industrie du gambling.

Selon Steve Donoughue, consultant en jeux d’argent, « ceci constitue la première preuve tangible que la jeune clientèle désire un changement radical dans ce domaine.

pokemon go
Les Pokémons plus forts que Daniel Negreanu.

Bien que le fait de mentionner Pokémon Go soit plus un cliché qu’autre chose, cela montre qu’une génération élevée avec des consoles de jeux vidéo dont les graphismes sont largement en avance sur ce que les jeux d’argent peuvent proposer, trouvent les jeux divertissants et interactifs bien plus intéressants ! Nous subissons désormais le contrecoup de la consolidation de la fourniture de logiciels. »

Pour Warwick Bartlett, le PDG de Global Betting & Gaming Consultants, l’industrie n’a pas besoin de paniquer à cause de cette baisse d’intérêt dans les jeux en ligne de la part de la jeune génération, dont le comportement est totalement rationnel.

« Le fait que le gambling a été stigmatisé par de nombreuses campagnes de responsabilité sociale engendre certainement le sentiment que jouer aux jeux d’argent n’est pas « cool ». Mais au fur et à mesure qu’ils deviennent adultes, ils deviennent également plus cyniques (et critiques) envers les campagnes du gouvernement qui leur imposent quoi boire, quoi manger et quand jouer : du coup, ils passent outre. Les jeunes sont intéressés par les rencontres, la musique, les voitures, les films, les clubs, les relations sociales et la mode. Ce n’est que lorsqu’ils ressentent de l’ennui envers leurs centres d’intérêt, qu’ils sont installés dans la vie et que leurs revenus excèdent leurs remboursements de prêts, qu’ils commencent à jouer aux jeux d’argent. »

Innover pour séduire à nouveau la Génération Y

Alors, il est presque certain que le manque d’intérêt des jeunes adultes pour les jeux d’argent en ligne va entraîner de nombreuses discussions sur cette sacrée Génération Y (c.-à-d. les jeunes nés entre les années 1980 et le début des années 2000), qui rejette les activités traditionnelles de pari en ligne pour des jeux d’adresse en ligne plus interactifs. Une étude similaire en Australie en 2015 avait d’ailleurs débouché sur le même constat : l’industrie des jeux en ligne n’est pas suffisamment attractive pour la nouvelle génération de joueurs potentiels, alors qu’elle retient fortement l’attention des générations plus âgées.

e-sports
La génération Y a besoin de plus d'action et d'interaction.

La consolidation du marché en cours, du côté des fournisseurs de jeux, a donc bien des conséquences inattendues, parmi lesquelles un manque d’innovation dans le domaine des jeux eux-mêmes. La croissance dans les eSports et le potentiel des produits virtuels et à réalité augmentée devrait rapidement redresser la barre, bien que certains pensent que les opérateurs devraient également améliorer leurs pratiques commerciales dépassées s’ils veulent réussir à appâter les jeunes joueurs.

Au-delà des états d’âme de l’industrie des jeux d’’argent qui dégage tout de même des bénéfices monstrueux, ces chiffres sont révélateurs de la mauvaise situation économique des jeunes adultes en Grande Bretagne. En effet, ils reflètent fidèlement la situation macro-économique des jeunes, qui ont moins de revenus disponibles. Le ralentissement actuel de l’augmentation des salaires est susceptible d’avoir un impact disproportionné sur les schémas des dépenses de la tranche des 18-24 ans, car leurs revenus augmentent moins vite que ceux des seniors (seulement 1/3 d’augmentation par rapport à celle des salaires des seniors, selon les données de l’étude Luxembourg Income Study).

Cibler une audience plus mature aux meilleurs revenus ?

C’est en ayant ces différents points à l’esprit, que le sondage EGR de la semaine dernière a posé la question de savoir si l’industrie des jeux d’argent devrait en faire plus pour cibler les jeunes, ou bien si la chute du nombre de joueurs parmi les 18-24 ans n’était pas gênante, compte tenu de l’augmentation du nombre de joueurs dans les générations plus âgées, qui constituent des cibles bien plus lucratives !

William Wachter
Les seniors seront-ils la prochaine grosse cible des salles de poker en ligne ?

Les chiffres prouvent que les opérateurs ciblent, consciemment ou non, une audience plus mature, comme les joueurs plus âgés, dont la vie est plus stable et avec des revenus disponibles (pour jouer) plus élevés.

Les résultats montrent aussi que la plupart des sondés pensent que les opérateurs de jeux ne sont pas capables d’attirer les jeunes adultes. En effet, 60% des sondés estiment que les opérateurs doivent améliorer le ciblage des jeunes générations ; dans le cas contraire, cela aura forcément un impact à long-terme sur l’industrie des jeux d’argent. Les 40% restants estiment que les opérateurs doivent continuer à cibler les générations plus âgées et plus riches plutôt que les jeunes générations dont la propension à la dépense est moins nette… contexte économique oblige !

Sources : EGR Magazine, Calvin Ayre, OnlineCasinoReports



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